Les Gaspésiens peuvent célébrer, c’est eux qui sont les plus heureux parmi les régions du Québec. La Gaspésie se hisse au sommet avec un indice de bonheur de 75,1, devant la Côte-Nord (74) et l’Abitibi-Témiscamingue (73,86).

« C’est sûr que quand on habite dans la région, on le sait déjà un peu qu’on est très heureux. On ne se le cachera pas on est très contents d’habiter en Gaspésie. Mais là, de le voir dans les sondages, ça fait juste confirmer ce qu’on sait déjà en fait », lance tout sourire Joanie Robichaud, agente aux communications pour la stratégie Vivre en Gaspésie.

La députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, croit que cette belle visibilité attirera encore davantage de nouveaux arrivants, comme ce fût le cas en 2020. Mais comment expliquer que la Gaspésie se trouve au premier rang de ce classement?

« C’est une question de proximité avec la nature. On le sait on a des paysages remarquables et aussi beaucoup d’activités en plein air qui sont possibles chez nous. Mais c’est aussi les gens qui y habitent qui font toute la richesse de la région. » – Méganne Perry Mélançon, députée de Gaspé

Gaspé arrive deuxième

La ville de Gaspé n’est pas en reste, elle qui termine au 2e rang des villes du Québec où il fait bon vivre, tout juste derrière Shefford, en Estrie. Avec une note de près de 80 (79,76), Gaspé termine très loin de la moyenne provinciale, qui se situe à 69,65.

« C’est clair que c’est une source de fierté. C’est un signe que les investissements faits dans les dernières années, autant dans le secteur public que dans les entreprises privées, livrent des résultats. On se retrouve en situation de plein-emploi », note le maire de Gaspé, Daniel Côté. Il ajoute que la chaleur des gens et la beauté des paysages ont certainement quelque chose à voir avec cette belle reconnaissance.

Gaspé pourrait-elle se lancer à la course à la première place dès l’an prochain? Pas si vite, rappelle le maire, qui est conscient que d’autres municipalités sont à ses trousses.

« On est à un cheveu de la tête absolue si on veut au Québec. Ça peut arriver qu’on recule au classement parce il y a d’autres villes qui ont trouvé leur recette, il y a d’autres villes qui investissent aussi. On se compare toujours avec d’autres », lance-t-il, sourire aux lèvres.

Cette nouvelle réjouissante vient cependant avec des questions. Avec un bilan migratoire positif, les élus gaspésiens devront trouver une solution à la pénurie de logements, qui pourrait venir freiner l’élan de la région. Les investissements privés seront au cœur de la solution selon le maire, et les crédits de taxes qui pourront leur être accordés vont certainement accélérer le processus.

« Ça commence à bouger de plus en plus dans les coulisses et il y a des investisseurs qui nous approchent de plus en plus pour investir chez nous. C’est clair que la clé, c’est de construire du logement rapidement », explique-t-il. La goutte de bonheur qui manque aux Gaspésiens pour accéder au premier rang pourrait se trouver dans le règlement de ce problème.