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Solutions à la crise du logement

Publié le 25 novembre 2020 à 16:46, modifié le 25 novembre 2020 à 16:46

Par: Louis-Philippe Morin

Le manque d’habitations à louer n’est pas un problème nouveau. La crise du logement sévit toujours en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Mais il pourrait y avoir des solutions

L’enjeu du logement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine est une problématique complexe et entière. Les élus sont bien au courant de la situation et constatent l’impasse. Le maire de Cascapédia-Saint-Jules se rend à l’évidence et tire la sonnette d’alarme:

«On est rendu là! Il faut essayer de garder nos jeunes, qu’on puisse ériger des logements pour les héberger, c’est officiel.»

Incitatifs monétaires ou congé de taxes pour les entrepreneurs, les pistes sont là… Mais pour le maire Boudreau, il y a d’autres solutions… et peut-être pas les plus simples:

«On a beaucoup de zones agricoles, des zones vertes. Moi je pense qu’on devrait commencer à en débloque un petit peu surtout des façades.»

Les locations à court terme ou de type Airbnb portent, en partie le blâme, mais la volonté politique de construire des immeubles doit aussi suivre. Quand on question Ambroise Henry, directeur du Groupe ressource en logements collectifs GÎM, celui-ci sourcille:

«Volonté politique? Disons à géométrie variable dans la région, je vais être très honnête. Y’a des gens qui sont là, qui ont envie de faire des choses.»

Au cours des derniers jours, le groupe de ressource en logements collectif GÎM a tenu un colloque virtuel afin de trouver des solutions collectives et concrètes. Une belle réussite pour monsieur le directeur:

«Beaucoup d’intervenants. Beaucoup d’acteurs de l’habitation. Des gens des milieux municipaux étaient là. Il y avait un peu d’élus de présents.»

La conclusion de ce colloque fait ressortir une chose : le travail doit continuer.

«On veut que ce colloque-là serve de momentum pour mobiliser des projets aussi et même de momentum pour des projets qui sont déjà en élaboration… et que ça leur donne une deuxième vitesse.»

Malgré l’enthousiasme, les constats sont évidents : un taux d’inoccupation des logements en Gaspésie qui varie entre 1 et 2%. Pour monsieur Henry, c’est difficile d’être attractifs pour les familles ou les travailleurs qui reluquent notre région:

«L’employé qui arrive pour un nouvel emploi en Gaspésie, il n’ira pas s’acheter une maison dans sa première semaine de job… Ça lui prend du logement locatif.»

Il ne faut pas se le cacher, les solutions passent par un engagement de la communauté, y compris le milieu politique.

«Quand on s’engage sur un projet comme celui-là, il faut être engagé pour 5 ans, pour 10 ans… il faut être engagé à long terme!», conclue monsieur Henry.

Le désir de faire construire plus de logements ne se matérialisera pas au cours des prochaines semaines… mais les acteurs économiques et politiques devront se pencher sur cet enjeu de société si la Gaspésie doit progresser.