Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Soins vétérinaires : une clinique vétérinaire refuse de voir son chat mourant

Publié le 5 juin 2024 à 16:07, modifié le 5 juin 2024 à 16:46

Par: Mylene Thomas

Avec la pénurie de vétérinaires, c’est souvent difficile d’obtenir un rendez-vous. Un citoyen d’Edmundston dénonce qu’une clinique a même refusé de voir son animal en urgence. Son chat mourant n’a pu être pris en charge.

Dimanche dernier, le chat de Bruce Albert, âgé de douze ans, ne se nourrissait plus et avait des difficultés à respirer. Le lendemain, il décide de l’amener à la clinique vétérinaire la plus proche «il n’était plus pareil, je voyais de quoi, là, il respirait la langue sortie, il avait de la misère à retenir sa salive » confie t-il.

Mais impossible d’obtenir une consultation, malgré l’urgence « on a demandé de l’aide, c’était urgent.  Ils ont dit qu’ils ne prenaient pas de nouveaux clients, il était quasiment en train de mourir sur la table en avant du comptoir » raconte Bruce Albert.

Son chat est décédé dans ses bras quelques minutes plus tard.  Lorsqu’il arrivait à sa voiture dans le stationnement «il s’est mis à faire des petites convulsions, son cœur a arrêté de battre trois fois, puis il est mort dans mes bras aussi vite que ça. Je ne sais même pas ce qu’il a eu, je ne sais même pas de quoi il est mort » témoigne le propriétaire.

Le directeur de la clinique a préféré ne pas accorder d’entrevue à la caméra, mais il a expliqué que la pénurie de vétérinaires amène à prendre ces décisions difficiles. Une situation qui ne serait pas isolée, dans les zones rurales plus particulièrement « on a des cliniques qui sont dans l’incapacité, elles ne peuvent pas prendre d’autres clients. Elles veulent vous aider, puis ça leur brise le cœur quand elles doivent dire non » explique Nicole Jewett, présidente de l’association des médecins vétérinaires du Nouveau-Brunswick.

Depuis la pandémie, le nombre d’adoptions d’animaux de compagnie a explosé. « Avant d’aller chercher un animal, c’est d’être sûre que votre vétérinaire de votre région prend de nouveaux patients.  Si tu appelles et qu’ils te disent non, ce n’est peut-être pas le bon moment d’adopter. Essayez de trouver un vétérinaire qui prend de nouveau patients, puis ne pas attendre qu’une urgence arrive, puis pas attendre que l’animal soit malade » révèle la présidente de l’association des médecins vétérinaires du Nouveau-Brunswick. « Faut s’en occuper, on ne les aime pas qu’à moitié. C’est comme nos enfants et c’est vrai » expose le propriétaire du chat.

La clinique vétérinaire du nord-ouest compte actuellement plus de 40 000 dossiers pour deux vétérinaires.