Soins de santé primaires : des équipes collaboratives pour sortir de la crise
Publié le 26 septembre 2024 à 14:55, modifié le 26 septembre 2024 à 17:12
Par: Mylene Thomas
La région du nord-ouest du Nouveau-Brunswick est particulièrement touchée par le manque de médecins de famille. La société médicale de la province a présenté hier soir un portrait sombre des soins de santé primaires.
Avoir accès aux soins primaires de santé est presque mission impossible. Sur les 719 médecins de famille au Nouveau-Brunswick, la moitié est âgée de plus de 50 ans « on va avoir une perte de médecins, tout de suite c’est le pire travail c’est-à-dire le travail le moins payé du système» a témoigné René Boudreau, chef de la direction de la société médicale du Nouveau-Brunswick. « Pourquoi est-ce qu’on forme seulement 35 nouveaux médecins de famille au Nouveau-Brunswick par année. Il n’y a pas d’incitatifs au niveau des régions rurales » a commenté Francine Landry, candidate au parti libéral pour la circonscription Madawaska-Les-Lacs-Edmundston. « Si on peut recruter des gens les former à l’université au collège faire sûr qu’on ait ces personnes-là en place » a expliqué Roger Quimper, candidat au parti progressiste-conservateur pour la circonscritpion Edmundston-Vallée-des-Rivières.
Le but, créer des cliniques composées d’équipes collaboratrices où chaque professionnel de la santé aura un rôle à jouer« des infirmeries des infirmières auxiliaires d’autres professionnels de la santé qui peuvent voir leur patientèle beaucoup plus vite qui peuvent aussi eux-mêmes pratiquer de façon beaucoup plus efficace » a précisé René Boudreau. « Trouver des façons innovantes, la collaboration je veux dire il faut que ça vienne en tête de liste » selon Éric Marquis, le maire d’Edmundston. « Il faudrait que notre gouvernement en fasse plus pour eux, que les médecins travaillent avec les patients et non dans la paperasse » a souligné Roger Quimper, candidat parti-progressiste.
La région du Nord-Ouest est plus particulièrement touchée « la municipalité travaille très très fort, de pouvoir justement rencontrer les personnes qui viennent travailler ici » a indiqué le maire d’Edmundston, avec l’aide de la CSRNO et de l’hôpital régional d’Edmundston. « Que ce soit Edmundston, Saint-Quentin, dans le coin de Grand-Sault on est des petites communautés avec des hôpitaux c’est nécessaire à cause de l’isolement géographique, mais ça nécessite plus de médecins per capita d’une ville normale » a détaillé le chef de la direction de la Société Médicale du Nouveau-Brunswick. « À Clair dans le Haut-Madawaska, on a les installations on a tout ce qu’on a besoin excepté les services » a remarqué Francine Landry, candidate au parti libéral.
Mais des investissements du prochain gouvernement seront nécessaires pour sortir de la crise. « Si on ne fait pas d’investissements on va voir la liste d’attente de patients non-attaché grandir on va devoir se satisfaire de système de ce que nous on appellerait de bouée de sauvetage » s’inquiète René Boudreau. « Des fois on dit on se compare on se console, mais on ne se console pas du tout, il y a un sérieux examen de conscience qui devrait être fait dans le prochain gouvernement» a conclu Éric Marquis.
Après Edmundston hier, la société médicale tiendra ce même forum ce soir à Grand-Sault.