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Soins de santé au N.B.: L’épreuve d’une dame orpheline atteinte du cancer

Publié le 4 avril 2025 à 17:37, modifié le 4 avril 2025 à 17:37

Par: Jasmin Guillemette

Le manque de médecin de famille au nord-ouest du Nouveau-Brunswick continue de se faire sentir. On vous fait entendre ce soir une dame d’Edmundston, qui est en rémission d’un cancer et qui est une patiente orpheline.

 

Marie-Josée Lefebvre est au bout du rouleau. Dans les derniers mois, elle a dû se rendre à Moncton pour subir une opération et 25 semaines de radiothérapie à pour un plasmocytome, une tumeur sur sa colonne vertébrale. Mais sans médecin de famille, difficile d’avoir des suivis, puisqu’elle est considérée en rémission. « On nous l’a dit, on va s’occuper de toi, tu vas avoir un médecin de famille, tu vas avoir des suivis médicaux, tout va rentrer dans l’ordre. Je suis sorti le 3 janvier et depuis, il n’y a rien qui est rentré dans l’ordre », s’exaspère-t-elle.

Une souffrance insurmontable

La dame a été prise en charge quelques mois après avoir reçu son diagnostic. Voilà aujourd’hui que ses douleurs sont insoutenables. « Je suis rendu au point de donnez-moi une piqûre pour m’endormir », lance Mme Lefebvre en sanglot. Malgré son état, elle peine à avoir des prescriptions pour ses médicaments. « Ça lui prend absolument des médicaments. Je la vois souffrir. J’ai mal pour elle. Je ne voudrais pas être amanché comme elle », indique son conjoint, Daniel Rail.

« Je ne suis même plus capable de me laver toute seule. Je suis quelqu’un qui se maquillait tous les jours et qui prenait soin de moi et aujourd’hui, je ne suis plus capable de rien faire. Voyons donc ça n’a pas de sens. J’ai de la misère à mettre mes pantalons toute seule », souligne la dame qui reste 22 heures sur 24 dans son lit.

Chaque jour, Mme Lefebvre et son conjoint constatent le manque de médecin de famille au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Après plusieurs coups de fil dans les différents centres hospitaliers du territoire, ils restent toujours au même point.

« J’essaie de trouver une solution. J’ai beau appeler les hôpitaux à Moncton, j’appelle à Edmundston pour avoir des docteurs et ils se lancent la balle. Je me sens impuissant là-dedans », explique M. Rail.

« Je ne peux pas aller à Moncton pour me faire évaluer. Voyons donc, j’ai de la misère à aller au Walmart ici.  Je ne peux pas souffrir tout le temps comme ça. C’est impossible », termine la dame.

Même si elle est présentement en rémission selon les médecins, Marie-Josée continue de craindre une récidive de son cancer et a perdu confiance dans le système de santé. Une épreuve difficile pour cette patiente orpheline et démunie, qui se sent plus que jamais laissée à elle-même.