Permettre de dicter à l’avance son souhait d’obtenir l’aide médicale à mourir dans le cas d’une maladie grave et incurable menant à l’inaptitude, voici l’une des recommandations d’un récent rapport transpartisan.

« On est heureux que le débat aille avancer dans les derniers mois et qu’il y a justement eu un rapport à l’unanimité avec les parlementaires. Du moins ceux qui font partie de la commission politique sur l’aide médicale à mourir. On salue le travail qui a été fait », affirme le directeur de la Société Alzheimer Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Bernard Babin.

 

En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, plus de 2000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Bernard Babin n’a toutefois reçu aucune réaction à ce sujet pour le moment.

« C’est quand même un enjeu qui est personnel, surtout quand on parle de gens qui ont un diagnostic de la maladie d’Alzheimer. C’est normal, il y a des gens qui peuvent être réservés qui n’ont pas nécessairement le goût de le mentionner qu’ils vivent avec des pertes cognitives », explique monsieur Babin.

En février dernier, la députée du PQ Véronique Hivon qui siège sur la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie était venue visiter la région.

« Ça avait été une belle rencontre et je me dis que peut-être que ç’a permis à notre région de l’alimenter dans sa réflexion finale », assure le directeur de la Société Alzheimer.

 

De son côté, même s’il ne faisait pas partie de la Commission. Le député du Parti québécois de Matane-Matapédia se réjouit personnellement des conclusions du rapport.

« Mon père a vécu ça pendant trois ou quatre ans atteints de l’Alzheimer en CHSLD à Matane. Ça m’habite terriblement […] Si un tel formulaire existait. Je serais probablement un des premiers à le signer si j’étais atteint d’Alzheimer par exemple. Je suis convaincu que mon père aurait fait la même chose et qu’il s’en serait prévalu de cette disposition-là s’il avait pu », mentionne le député du Parti québécois, Pascal Bérubé.

L’autre recommandation du rapport est de ne pas permettre l’aide médicale à mourir aux gens qui ont comme seul problème médical un trouble mental.