À seulement son 3^e hiver à mettre toute sa concentration sur le snowboardcross, James Savard-Ferguson devra mettre les bouchées doubles pour arriver à suivre le rythme et la progression de ses adversaires.  Contrairement aux pays européens et aux États-Unis, le Canada a complètement annulé toutes les compétitions de ce sport.

«À ce stade-ci, je suis encore dans ma phase de développement d’expérience sur un parcours de snowboard cross avec d’autres athlètes. En ce moment, je n’ai pas la possibilité de faire ça, donc d’autres personnes qui pratiquent le sport depuis plus d’années que moi, eux ont pu courser contre d’autres athlètes plus de fois que moi», a raconté le principal intéressé.

Le jeune homme de Baie-Saint-Paul a dû passer les derniers mois à s’exercer sans entraîneur en raison d’une restriction sanitaire. Mais depuis deux semaines, il a pu retrouver son entraîneur, mais surtout, les entraînements en groupe de 4 sont à nouveau permis. Un assouplissement apprécié, mais qui est loin d’être comparable à une vraie compétition où il peut voir où il se situe comparativement aux autres planchistes de son groupe d’âge au pays.

«C’est difficile, on a personne avec qui se comparer. C’est pour ça que souvent on va faire de la planche entre amis de compétition. Ça reste qu’à la fin, on ne peut pas se comparer dans le groupe», a ajouté celui qui a profité de la pandémie pour se rendre au Massif de Charlevoix à plusieurs reprises pour se pratiquer.

L’athlète de 16 ans profite de la pause pour développer d’autres habiletés de manière individuelle.

«On a jeté la serviette sur la saison, mais pas sur l’entraînement. On poursuit la préparation physique et mentale et on se prépare pour la saison qui s’en vient. On prend le temps pour se concentrer sur les choses qu’on ne pourrait pas faire en temps normal», conclut-il.

Savard-Ferguson espère être en mesure de se classer pour les Mondiaux juniors de snowboardcross, l’hiver prochain.