Smurfit-Stone de Bathurst: une pollution visuelle
Publié le 8 mai 2023 à 20:18, modifié le 9 mai 2023 à 10:36
Par: Patrick Giguère
Fermée depuis 2005, les installations et ruines de l’ancienne papetière Smurfit-Stone de Bathurst continuent de polluer le décor pour les citoyens de l’endroit. Épuisé du peu de moyens qui sont mis de l’avant pour améliorer les choses, le député de l’endroit amorce une croisade et questionne le gouvernement Higgs.
« Ça fait depuis que je suis élu que j’en discute. Est-ce qu’il traîne de la patte? Peut-être, peut-être pas, mais j’aimerais que ça continue à avancer et que ça continue à bouger.»
Le député de Bathurst-Ouest-Beresford ne cache pas son mécontentement face à la lenteur du processus pour nettoyer et décontaminer le terrain de l’ancienne papetière Smurtif-Stone. Interpellé à ce sujet, lors de la présentation des crédits budgétaires, il y a un an, le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Ernie Steeves, avait répondu à René Legacy que le dossier serait réglé avant la fin de l’année. Mais rien n’a bougé.
« On me dit qu’il y a eu des avancements , mais des avancements ce ne sont pas encore une résolution… Nous on cherche une résolution. »
Le libéral n’a pas manqué d’audace en concevant un calendrier à partir de photos illustrant la pollution visuelle de l’ancienne usine de la rue Main.
«Je rappelle au gouvernement que c’est une tâche qu’on doit faire à tous les jours parce que nous on le vit à tous les jours», indique le politicien.
Depuis la fermeture de la papetière en 2005, les installations sont délabrées, vandalisées et ne reflètent plus sa glorieuse époque où elle était le gagne-pain de plusieurs centaines de travailleurs.
Le dossier progresse lentement, mais sûrement. À l’automne dernier, la Ville de Bathurst a obtenu l’autorisation de la succession du défunt propriétaire du terrain pour réaliser une étude environnementale. On voulait déterminer l’étendue de la contamination et les mesures à prendre. Le rapport final sera connu d’ici juillet prochain.
Mais d’ores et déjà, il en couterait entre 8 et 13 millions pour cette étape cruciale.
La Ville de Bathurst a décliné notre demande d’entrevue.
«Le problème, c’est que la ville n’a pas nécessairement les épaules assez larges pour prendre tout le coup que ça pourrait engendrer pour le nettoyage. Elle cherche une entente avec un partenaire au niveau de la province pour être capable de les aider », fait savoir le député.
Développement résidentiel, centre commercial ou parc industriel, ce ne sont pas les idées projets qui manquent pour ce terrain de 185 acres. Mais avant toute chose, le gouvernement conservateur devra allonger de l’argent et s’entendre avec les élus municipaux.
Le député Legacy espère que le dossier sera réglé d’ici 2024.