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Site historique national de Paspébiac : le coût des assurances explose

Publié le 26 janvier 2023 à 09:23, modifié le 26 janvier 2023 à 10:57

Par: Honorine Ngountchoup

Le coût des assurances du site historique national de Paspébiac a augmenté de dix-huit mille dollars en sept ans. Mais la population n’en payera pas les frais, puisque le site n’entend pas augmenter la tarification à l’entrée.

Le prix des assurances a augmenté significativement ces dernières années. Avec la flambée du coût de la vie d’à peu près 7% en 2022, le marché de l’assurance de bâtiments historiques n’y a pas échappé.
« En 2015 c’était 8000 $ 2022 c’est 26 000 $ alors il a une augmentation d’un 18 000 $ alors c’est des coûts qu’il faut assumer. décrie Louise Cyr, directrice de développement du site historique national de Paspébiac

Dans le calcul de la reconstruction en cas de pertes totales, les assureurs ne tiennent pas compte du fait qu’il est impossible de véritablement reconstituer intégralement un bâtiment historique.
« Ce qui est un peu aberrant parce que : est-ce qu’on reconstruirait un bâtiment historique patrimonial? La question peut se poser » dit Louise Cyr.

Dans d’autres municipalités comme à New Richmond, la Ville a décidé de supporter son patrimoine qui lui aussi avait de la difficulté à se faire assurer.
« Ils nous ont permis comme d’embarquer sur leur bateau et de s’assurer avec la même compagnie » souligne Danielle Cyr, présidente du site historique Pointe-Duthie

Même si le prix d’assurance a augmenté le site historique ne compte pas revoir à la hausse les tarifs quotidiens pour les visiteurs. Il compte sur l’achalandage et de nouvelles sources de revenus pour pallier aux charges supplémentaires.
« On essaye non de ne pas refiler cette augmentation aux clients. On travaille plus au niveau de la recherche de nouvelle clientèle et d’augmenter la clientèle. Ça va d’ailleurs très bien » affirme Louise Cyr.

Une chose est certaine, les organismes de protection du patrimoine se sentent lésés et aimeraient être supportés davantage.
« On sait que ces temps-ci le Québec, le gouvernement du Québec n’est pas très fort sur la protection du patrimoine donc on est laissé à nous-mêmes » dénonce Danielle Cyr.
« C’est une demande qui a été faite au niveau des maisons patrimoniales du Québec pour que le gouvernement provincial fasse une part. Le ministre en a pris connaissance il étudie la question on souhaite ardemment que ce soit positif évidemment » souligne Louise Cyr.

Le banc de pêche de Paspébiac n’a pas fini d’entendre parler d’augmentation du coût des assurances, car des chantiers sont prévus très prochainement, en vue de réaménager les édifices qui seront inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.