Hier matin, des étudiants âgés entre 17 et 19 ans ont enfilé leurs vestons, cravates et chemises pour simuler une séance de l’Assemblée nationale. « Ils ont découvert qu’ils avaient un petit peu plus de pouvoir qu’ils ne le pensaient et que l’actualité, lire l’actualité, c’est pas mal plus accessible que l’on pense », explique leur enseignante, Karine Dufour-Cauchon.

Dans le cadre de leur cours d’initiation à la science politique, au Centre d’études collégiales en Charlevoix, ils ont fait des discours, voté des projets de loi et répondu aux questions des journalistes. « Si tu veux être en politique plus tard, c’est vraiment enrichissant comme projet », indique l’un des participants qui depuis tout petit souhaite devenir politicien.

Pour réaliser le projet, il aura fallu 13 semaines de préparation. « Il y avait vraiment un élément de création de son propre parti politique, puis de proposer nos propres propositions de politique publique », précise Mme Dufour-Cauchon. Donc comment on peut changer le Québec en 13 semaines quand on a 17 ans.

Et si ces jeunes accédaient réellement au pouvoir demain matin, que feraient-ils? Voici leurs réponses :

• « On donne ce que les professeurs veulent, on donne ce que les professeurs font la grève pour, puis leurs convictions Ils le méritent. »
• « Aujourd’hui, le coût de la vie c’est énorme. C’est sûr que ce serait bien de pouvoir aider surtout les jeunes. »
• « Pour moi l’éducation c’est important, parce que c’est quand même notre futur. C’est mon futur à moi comme c’est le futur de plusieurs personnes au Québec. »

La grève qui fait rage présentement dans le système d’éducation, est un enjeu qui les préoccupent particulièrement.  « Il y a eu beaucoup d’examens reportés, ça me stresse un petit peu a témoigné un jeune homme. « Moi j’aimerais ça devenir une future professeure, donc cette grève-là me tient à cœur, on les soutient. »

Cet exercice a permis d’avoir des discussions qui n’ont pas souvent lieu dans les corridors d’école a ajouté sa camarade. « Il y a peu de jeunes qui s’intéressent à la politique donc c’est difficile d’en parler dans les discussions entre amis », lance un autre élève à la fin de l’exercice de simulation.

Peut-être que parmi ces jeunes se trouve un ou une future députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré.