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Signaleuse happée : crie du cœur des travailleurs pour une meilleure cohabitation

Publié le 12 août 2022 à 17:07, modifié le 13 août 2022 à 20:39

Par: Jérôme Gagnon

Une signaleuse a été happée par un automobiliste mercredi sur le chantier à Baie-Saint-Paul. Un appel à la prudence est lancé. Des travailleurs de la signalisation craignent pour leur sécurité, en plus de subir insultes et mépris.

Depuis le lancement du chantier à Baie-Saint-Paul, les travailleurs assurant la signalisation en voient de toutes les couleurs.

« On arrête les autos pour laisser passer des piétons, il y en a qui passe pareil », raconte la signaleuse expérimentée, Linda Perron.

Il y a des miroirs qui nous frôlent les bras des fois. À l’entrée du chantier, je pense c’est plus critique à 70 km heure n’est pas respecté ensuite le 50 », déplore Pier-Luc Lavoie, responsable de la signalisation pour EJD Construction.

Les insultes sont aussi coutumes. Tout comme ce genre de témoignages

« Il y a 15 jours, il y a un pick-up si je n’avais pas débarqué sur le trottoir, il m’aurait pogné », estime la travailleuse avec plus de 20 ans de bagage.

Mais mercredi, l’histoire s’est moins bien terminée pour l’une des signaleurs de l’équipe alors qu’elle a été happée.

Et lors de l’incident, elle se retrouvait à l’intersection des boulevards Mgr-de-Laval, Raymond-Mailloux et de la rue Félix-Leclerc. Une automobiliste s’est dirigée directement vers elle lors de son virage à gauche. La femme s’en sort indemne, mais elle l’a échappé belle selon ses collègues.

« Josée a eu le réflexe de mettre son bras. Ainsi, le pare-brise de la dame l’a fait éjecter par terre. Si elle n’avait pas eu ce réflexe. D’après moi, elle passait en dessous du véhicule », croit Pier-Luc Lavoie.

« On travaille, mais on travaille avec un shake sur nous autres. On a toujours peur », ajoute sa collègue.

Pour améliorer la situation, ces travailleurs demandent une présence plus accrue de la Sûreté du Québec sur le chantier.

« Si ils ont la chance de venir qu’ils viennent. Tu sais ça nous aiderait peut-être plus », mentionne-t-elle.

De plus, ils demandent aussi une meilleure écoute de leur part. Selon la femme légèrement blessée, son témoignage n’a pas entrainé de conséquence à l’automobiliste lors des événements.

«  C’est rendu partout au Québec, les signaleurs se plaignent  présentement que la Sûreté du Québec ne prend pas au sérieux les appels de détresse. À qui on va devoir appeler quand on est victime de violences ou d’accidents si on ne peut pas compter sur les corps policiers », lance Jean-Francois Dionne, président de l’association des travailleurs en signalisation du Québec.

Selon la Sûreté du Québec, la scène ne nécessitait aucune déposition au moment des faits. Le dossier suit maintenant son cours et une plainte a été déposée envers la conductrice.

L’année dernière, 161 signaleurs auraient été blessés sur les routes du Québec. Un bond de 168% depuis 2017.