Siège social de l’ITAQ à Saint-Hyacinthe : le Parti libéral accuse la CAQ d’abandonner le Bas-Saint-Laurent
Publié le 11 mai 2021 à 13:55, modifié le 11 mai 2021 à 14:11
Par: Communique de presse

La cheffe de l’opposition officielle s’interroge sur le choix de la CAQ d’installer le siège social de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) à Saint-Hyacinthe.
La cheffe de l’opposition officielle et porte-parole responsable de la Charte des régions, madame Dominique Anglade, et le porte-parole en matière d’agriculture, monsieur Jean Rousselle, s’interrogent sur le choix de la CAQ d’installer le siège social de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) à Saint-Hyacinthe, une institution bien établie à La Pocatière depuis 1859. Rappelons qu’il s’agit de la première école permanente d’agriculture de langue française en Amérique.
Pour Dominique Anglade, l’ITAQ est une grande fierté pour la Côte-du-Sud et le Bas-Saint-Laurent : elle permet d’attirer des étudiantes et étudiants de partout au Québec qui sont le futur de notre agriculture québécoise. La modernisation de son statut était bienvenue. Cependant, ajoute la cheffe de l’opposition officielle, l’établissement du siège social de l’ITAQ à Saint-Hyacinthe, et ce, sans explications, aura nécessairement des impacts sur la vitalité du Bas-St-Laurent :
« Des voix s’élèvent, notamment pour rappeler à la CAQ l’importance de respecter les spécificités et la représentativité de nos régions qui forgent cette institution depuis tant d’années. Ce que nous voulons, c’est donner plus de flexibilité et de moyens à l’ITAQ, pas les diminuer. La décision de la CAQ nous inquiète : clairement, la voix de la région n’a pas été entendue par le Conseil des ministres. »
Jean Rousselle affirme que cette décision d’installer le siège social de l’ITAQ à Saint-Hyacinthe soulève plusieurs questionnements légitimes. Pour lui, le ministre de l’Agriculture, M. André Lamontagne, se doit de donner davantage d’informations d’autant plus qu’actuellement, il y a des craintes sur le terrain que la CAQ balaie du revers de la main certaines régions au détriment d’une vision industrielle et comptable. Une vision avec laquelle l’ITAQ y perdrait considérablement en matière de considération régionale et en expertise. Le porte-parole en matière d’agriculture ajoute :
« Ce n’est pas ce que nous voulons pour l’ITAQ. Maintenant, c’est à André Lamontagne, d’expliquer concrètement et rapidement aux agriculteurs et aux élus municipaux les mesures qu’il compte mettre en place afin que, malgré sa décision, l’institution préserve toute son indépendance et qu’elle ait la représentativité régionale demandée et attendue à la table des décisions. »