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Seulement 3 agents évaluateurs en reconnaissance de drogue

Publié le 27 février 2018 à 16:56, modifié le 28 février 2018 à 16:03

Par: CIMTCHAU

Même si la légalisation du cannabis a été repoussée de quelques semaines, le nombre de policiers évaluateurs de la Sûreté du Québec formés en reconnaissance de drogue est loin d’être suffisant selon le syndicat.  CIMT Nouvelles a appris qu’il y a seulement 3 agents évaluateurs formés au Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Actuellement, 90% des patrouilleurs de la Sûreté du Québec sont formés pour arrêter des conducteurs affectés par la drogue. Après, ça se complique. C’est que le nombre d’agents évaluateurs en reconnaissance de drogue serait nettement insuffisant. «On risque d’être débordé par le travail et naturellement les ressources humaines ne suivent pas», a déclaré le président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Pierre Veilleux.

Au Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, il n’y a que 3 de ces agents formés. À titre de comparaison, on retrouve 101 agents évaluateurs pour faire le même type de travail, avec des conducteurs intoxiqués par l’alcool.

À quelques mois de la légalisation du cannabis, l’École nationale de police peine à suffire à la demande. «On ne pourra pas suffire à la formation. Former des agents évaluateurs c’est long et coûteux. Ça coûte entre 14 000$ et 15 000$ pour former un agent évaluateur», a ajouté Pierre Veilleux.

Des contrecoups sur le système judiciaire

Les agents évaluateurs effectuent  notamment des tests de pression sanguine, des échantillons d’urine et différents examens symptomatiques. Cela constitue une procédure nécessaire  pour bâtir une preuve solide devant la cour.  «Si on n’a pas le professionnel compétent pour faire une preuve adéquate, la défense va faire jouer tous les éléments pour trouver des trous. Il est possible que les procureurs de la Couronne décident de ne pas déposer de preuves», a fait remarquer le bâtonnier du Bas-Saint-Laurent- Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Me Clément Massé.

Le bâtonnier craint que cela représente une pression supplémentaire sur le système judiciaire. «Le réseau judiciaire va en subir les contrecoups.  On va dire que la police ne fait pas son travail que les procureurs ne font pas leur travail», a déploré Me Massé.

La Sûreté du Québec espère former un agent évaluateur par poste. Mais ça pourrait prendre plusieurs mois.