La déception et l’incompréhension règnent à Saint-Jean-Port-Joli, alors que les paramédics espéraient une transition complète vers des horaires à l’heure. Leur emplacement étant géographiquement central entre La Pocatière, Montmagny et Saint-Pamphile:« En ce moment, si on était converti, on pourrait aller porter main forte aux territoires limitrophobes en cas de découverte. Donc stratégiquement, je pense que Saint-Jean-Port-Joli aurait dû avoir cette conversion-là.», a mentionné Stéphane Lévesque président, FTPQ de Saint-Jean-Port-Joli.

Depuis 2018, ce service ambulancier réclame une conversion. À présent, il ne répond plus aux critères de Québec, qui ont été récemment changés. Avec ce nouveau mode de calcul TUC, la station  est passée de 98,88% à 47,9% d’appels: «Les statistiques, qu’on soit dedans ou pas, je vois que ça n’a pas d’importance. Parce qu’avant on était dedans et il n’y a pas eu de conversion. Là, ils ont changé les règles du jeu et nous ne sommes plus dedans. », a -t-il ajouté.

À Témiscouata-sur-le-Lac, le secteur Notre-Dame-du-Lac conserve aussi les horaires de faction:« On a déjà eu une transformation il y a un an, dans le secteur de Cabano où on répondait aux critères. Là présentement ce qu’on a vu selon certaines annonces c’est difficile de voir sur quels critères qu’ils se sont basés pour faire les transformations. », a mentionné Éric Bouchard, président de la Coopérative des paramédics du Témiscouata.

Le recrutement de nouveaux paramédics en est directement affecté: « Les horaires de factions, ça n’attire pas les nouveaux paramédics, ce n’est pas attrayant pour eux. Ils vont aller où il y a des horaires à l’heure, mais imaginez, on a de la misère à avoir du monde. On a encore sur des horaires de factions, ce n’est pas attirant et au niveau de la rétention de cette précieuse main-d ‘œuvre-là, ça fait en sorte qu’on les perd. », a ajouté le paramédic.

Plusieurs secteurs seraient déjà prêts à accueillir cette transformation: «Présentement on a réussi à recruter cinq niveaux paramédics, dû à la transformation qu’on a eue dans le secteur de Cabano. Ça nous permet d’attirer du personnel, donc on serait prêts. », a ajouté monsieur Bouchard.

Le recrutement risque de devenir tout de même plus difficile. Les horaires à l’heure, qui s’ajoutent maintenant dans 11 régions du Québec, nécessiteront des équipes de paramédics plus nombreuses pour combler les quarts de travail.