Pendant plus de quatre heures ce matin, le service de traversier à la traverse Tadoussac–Baie-Sainte-Catherine a été interrompu. Que s’est-il passé ? La STQ précise qu’hier soir, à la suite du déclenchement d’une alarme dans la salle des machines, les mécaniciens ont détecté la présence d’eau dans un compartiment étanche. La STQ a informé les autorités réglementaires, et une inspection a été requise pour déterminer la provenance de l’eau.

Il s’agissait d’une fuite mineure dans le système de tuyauterie du navire, mais difficilement accessible. À la suite de l’inspection, l’autorisation de Transports Canada devait être obtenue — ce qui a finalement été fait. Le problème, c’est que le NM Armand-Imbeau II, l’autre navire affecté à cette liaison, est déjà hors service depuis le 8 avril pour un arrêt technique d’au moins cinq semaines. Résultat : c’est l’ensemble de la traverse qui a été paralysé, laissant les usagers sans aucune option de traversée.

Les élus dénoncent

Pour les élus des municipalités environnantes, dont le maire de Tadoussac, la situation est tout simplement inacceptable.

« Je ne me souviens pas que la route 138, à cause d’un seul traversier et d’un bris mécanique, ait déjà été privée de tout service. Je le répète : c’est une route principale au Québec », déclare Richard Therrien.

Le maire de Saint-Siméon, quant à lui, critique le plan de relève de la STQ. L’organisation indique pourtant que ce plan a bel et bien été déclenché : les équipes de la traverse de Sorel étaient mobilisées pour déplacer le NM Didace-Guévremont vers Tadoussac. Or, cette opération nécessite au moins deux jours. Le NM Félix-Antoine-Savard, autre navire de relève, ne pouvait intervenir puisqu’il assure actuellement le lien vers L’Isle-aux-Coudres.

Les élus espèrent désormais que la STQ réévaluera son plan d’urgence et que cet incident servira de leçon.