« Vous n’avez pas peur qu’à un moment donné les motoneigistes en aient plein leur casque ? C’est pour ça qu’on demande leur collaboration. Qu’ils respectent la situation, pour l’instant », explique Raynald Nadeau, président de l’Association.

Pour les clubs de motoneige, la situation est difficile. Coincés entre les propriétaires de boisés et les amateurs frustrés, ils se retrouvent impuissants.

« Les clubs, dans ce secteur-là, sont pris entre l’arbre et l’écorce. Ce n’est pas facile. Et ça se ressent aussi dans les restaurants et les commerces des régions touchées », ajoute Stéphane Desroches, directeur général de la Fédération des Clubs de Motoneigistes du Québec.

L’Association refuse de dévoiler les noms des propriétaires impliqués dans le blocage, ce qui crée de la confusion dans les régions concernées. Pendant ce temps, certains motoneigistes bravent les interdictions, ce qui augmente la frustration des propriétaires.

« Ce matin, j’ai des propriétaires qui m’ont appelé pour dire : “C’est où qu’on en est avec le moyen de pression ? Il y a encore du monde qui circule sur nos terres !” Ils ne sont vraiment pas contents », raconte Raynald Nadeau.

La Fédération craint que la situation ne dégénère si des motoneigistes frustrés causent des dommages.

« Si des motoneigistes frustrés causent des dommages, les propriétaires risquent de fermer leurs terres pour de bon. On demande aux gens de respecter les restrictions pour éviter que ça empire », prévient Stéphane Desroches.

Pour l’instant, l’Association demande aux motoneigistes de rester chez eux et aux clubs de ne pas sortir leurs dameuses. « On travaille très fort pour rétablir la situation », assure Raynald Nadeau.

Le blocage restera en place pour une durée indéterminée.