SÉMER : Michel Lagacé répond aux critiques
Publié le 7 octobre 2021 à 17:27, modifié le 7 octobre 2021 à 17:32
Par: CIMTCHAU
La nouvelle hausse de tarif de la SÉMER pour les municipalités continue de soulever des questions. Alors que les citoyens devront payer 3$ de plus en 2022, qu’en est-il du fonctionnement pour les clients privés qui apportent aussi de la matière à la SÉMER?
« Le privé est rendu où là-dedans, c’est un grand questionnement pour moi », lance Simon Périard, qui se demande si les clients privés paieront eux aussi un montant plus élevé en 2022, alors que la SÉMER souhaite se rapprocher du déficit d’exploitation zéro.
Sur 15 700 tonnes de matières envoyées à l’usine de biométhanisation en 2020, 76% provenaient de clients privés. Si on connaît le tarif chargé aux citoyens pour la SÉMER, le prix payé par ces gros clients privés est protégé par des ententes de confidentialité.
« Quand on prend les chiffres de 2020, la matière qui est entrée pour le secteur public et qu’on transfère le coût par citoyen à la tonne, on arrive à un montant d’environ 265$ la tonne. S’il fallait que le privé paie ce montant-là aussi, la SÉMER ferait déjà des profits sans même vendre de gaz », analyse l’ex-maire de Saint-Paul-de-la-Croix, qui multiplie les demandes d’accès à l’information sur la société.
Michel Lagacé répond que ces clients ne paieront pas davantage en 2022.
« Dans leur cas à eux, on va analyser l’ensemble de l’œuvre à partir du moment où les contrats vont être à échéance, mais pour l’instant, les contrats ne sont pas à échéance, lance-t-il d’emblée. Quand on parle de partenaires privés, ce n’est pas les ICI (industries, commerces et institutions) de la ville de Rivière-du-Loup ou de la municipalité de Saint-Cyprien. Ce sont des grands contributeurs de matières », poursuit-il, sans toutefois les nommer.
Transparence
Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, demandait hier des explications sur cette hausse du tarif et a réclamé plus de transparence des dirigeants de la SÉMER. « Je dirais que quand tu fais une demande de rencontre et que les gens te répondent oui, bien ce serait intéressant d’attendre la rencontre avant de commenter », répond Michel Lagacé.
Bertin Denis n’est pas le seul à avoir demandé plus de transparence et des chiffres à la SÉMER. À l’époque, la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, en avait fait la demande. Son successeur, Mario Bastille, a également expliqué récemment qu’il demanderait des informations financières précises à la société. Michel Lagacé n’a pas l’intention de céder.
« Quand tu fais preuve justement de transparence, bien il y a des gens qui se servent de ça pour te démolir. Dans notre cas à nous, on veut construire et pour construire, on veut avoir l’ensemble de l’œuvre », conclut-il.