Semaine des enseignants
Publié le 4 février 2021 à 15:28, modifié le 4 février 2021 à 15:35
Par: Louis-Philippe Morin
La semaine qui se termine souligne le travail d’un des métiers les plus importants de notre communauté : celui d’ enseignant. Tous les jours, ce sont près de 60 000 professeurs au Québec qui se présentent devant les étudiants. Un métier qui a été mis à l’épreuve au cours de la dernière année.
C’est la 27e année de la semaine des enseignants au Québec. Une occasion pour dire merci à celles et ceux qui, chaque jour, forment le Québec de demain et selon Anne Bernier du Syndicat des Travailleurs de l’Enseignement de l’Est du Québec (STEEQ).
«Quotidiennement, ils font des miracles. Donc, faut s’en occuper, faut les valoriser. Il faut reconnaître cette profession.»
Le travail de ceux qui veulent la réussite éducative des élèves est difficile en temps de pandémie… surtout considérant que des négociations ont lieu, en plus, pour une nouvelle convention collective.
«Si on parle que l’éducation c’est important, il faut investir. Parce que le personnel a ce qu’il y a de plus précieux entre les mains, c’est la jeunesse. C’est notre avenir! Donc, on se doit absolument de reconnaître ce qu’ils font.», nous dit la président du STEEQ.
La profession est valorisante et remplie de moments de bonheur, selon ceux et celles qui l’exercent. Jean David Cyr est professeur d’anglais à l’école Antoine-Bernard depuis un peu plus de 20 ans.
«C’est la même passion. J’ai des défis chaque année et… quand je me présente devant une classe, je sens quelque chose… comme un… j’ai dit adrénaline, mais c’est un petit stress que j’aime.»
Cette semaine annuelle permet de mettre l’accent sur un des plus beaux métiers du monde…
«L’enseignement c’est vraiment un travail d’équipe, c’est une synergie et il faut travailler ensemble. Oui, c’est plaisant… on a une belle reconnaissance. Mais, en même temps, ça met en lumière les autres acteurs.», raconte l’enseignant.
Femmes ou hommes, vieux ou jeunes, connus ou pas… tous ont des souvenirs des professeurs marquants et inspirants. Pour Anne Bernier, qui a été enseignante, le déclic s’est fait alors qu’elle était au primaire.
«J’ai été dans cette profession-là grâce à mon enseignante de sixième année qui a marqué mon passage au primaire, clairement!»
Pour Jean David Cyr, la passion d’un professeur du Cégep lui a ouvert les yeux sur le métier qu’il pratique aujourd’hui:
«Y’a un enseignant qui m’a marqué au Cégep, en histoire et civilisations. Il m’a amené à réfléchir et je me suis toujours dit, après : je veux faire ça!»
Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer, sourit en nous parlant d’un professeur pas tout à fait comme les autres:
«Jean-Marie Thibault, prof d’histoire. Oui, pour l’histoire, ses cours d’histoire… mais surtout le premier 45 minutes des cours où on prenait toujours un moment pour échanger sur tout ce qui se passe dans le monde.»
Même si c’est leur semaine, l’avenir s’annonce difficile pour les enseignants termine Anne Bernier… manque de personnel et multiplication des tâches. Il faudra du courage pour ces passionnés.
«Nos jeunes qui arrivent dans le milieu de l’éducation comme enseignants; les 5 premières années, on les perdait. Mais de plus en plus, on entend des enseignants d’expérience qui se disent : je ne finirai pas ma carrière là, parce que c’est trop difficile.»