La pêche au bar rayé est permise depuis 2013, mais les individus de 65 cm et plus doivent être remis à l’eau. Il cohabite avec le saumon, mais plusieurs pêcheurs croient qu’il constitue une menace pour les saumoneaux. Pourtant, cette affirmation est un mythe.

« Pour l’instant, à tout le moins, il n’y a pas de démonstration scientifique solide que les bars rayés mangent effectivement beaucoup, ou un bon nombre de saumoneaux », dément le professeur émérite en recherche marine de l’UQAR Émilien Pelletier.

En posant la question à la population, nous avons constaté que certains pêcheurs ont des croyances erronées quant à cette espèce.

« Oui ça nuit à 100% »

« Normalement s’il y’en a trop, le saumon va en subir les conséquences, mais présentement je pêche le bar rayé donc plus il y en a mieux, mieux c’est. »

« Je ne pense pas que ça les mangerait, les saumons sont quasiment plus gros et les bars rayés ça peut devenir gros, mais moins que le saumon et je pense que ce serait mieux que les gens ne se posent pas la question de si le bar rayé mange le saumon » «  le bar rayé il devrait ouvrir ça tout le temps et pas de limite, il faut se débarrasser de ça, c’est rendu une cochonnerie. »

 

Mais le bar rayé peut-il tout de même être  une menace  pour le saumon de l’atlantique? Après tout, les responsables de la ZEC de la rivière Nouvelle ont dénoté une présence accrue du poisson en eau douce.

« On remarque que des bars rayés remontent la rivière, c’est somme toute marginal, ça se compte sur les doigts d’une ou deux mains, mais c’est une tendance qu’on remarque depuis, je te dirais cinq ou six ans qu’il y’a du bar rayé présent dans une rivière », avance le directeur de la ZEC de la rivière Nouvelle Louis Laflamme.

Le saumon ne fait pas partie du régime du bar rayé, mais il peut y avoir des exceptions en raison de sa voracité. Les deux poissons se nourrissent de crustacés et il y a un risque potentiel pour le saumon, mais uniquement s’il entre en compétition avec le bar pour la nourriture.

«  Le problème qu’on a véritablement, je pense, et ce qui sort des études, c’est que c’est les mêmes proies, donc c’est une compétition pour en gros les mêmes proies », explique le professeur émérite, Émilien Pelletier.

Mais les chances qu’il manque de crustacés dans les estuaires sont assez improbables pour le moment.