Tous ceux qui travaillent pour les CISSS et CIUSSS auront un seul employeur : Santé Québec. Le gouvernement veut mieux gérer le réseau et améliorer son efficacité. Ce projet de loi n°15 est toutefois loin faire l’unanimité.

«Les décisions vont partir du bureau de Québec ou de Santé Québec et ces king pin qui proviennent du privé, toutes les décisions proviennent de là. Alors pour une région comme le Bas-Saint-Laurent, ça fait peur. », a lancé Sylvain Lirette,  conseiller syndical du syndicat canadien de la fonction publique.

Chaque établissement de soin aura toutefois son directeur, ce que réclame depuis longtemps le Kamouraska.

«Si on peut avoir un peu plus de pouvoir au niveau de notre système de santé, on l’apprécie et on le souhaite. », a commenté Sylvain Roy, préfet de la MRC de Kamouraska.

La plupart des citoyens considèrent qu’une réforme est nécessaire. Par contre, avec celles des anciens ministres de la Santé qui n’ont rien donné, la réticence plane.

«Ça va prendre du temps pour que ça se concrétise.  », a dit une citoyenne.

« C’est vraiment une bonne chose, on a un problème que le Ministère prenne des orientations, mais ils sont appliqués n’importe comment dans chacune des régions parce que les CISSS ont des conseils d’administration autonomes.», estime une autre citoyenne, aussi travailleuse de la santé.

Québec veut laisser plus de place aux comités des usagers. Les employés pourront changer de région en conservant leurs années d’expérience. Certains croient que ça aidera à contrer la pénurie de main-d’œuvre, d’autres craignent que des employés plus expérimentés venu d’ailleurs tassent ceux qui travaillent déjà en région.

«Je ne pensais pas ressortir ce concept-là, mais c’est gitanesque comme projet.  », croit Sylvain Lirette.

Le projet de loi 15 prévoit peu de changements pour les paramédics.

«Ça serait intéressant que le Ministère de la Santé aille vers le consensus et la volonté de tout le monde. », pense le préfet de la MRC de Kamouraska, en donnant l’exemple de l’ambulance sur horaire à faction de La Pocatière.

Joint par téléphone, l’organisme Mes soins restent ici souhaite prendre du recul sur la situation avant de la commenter. Selon eux, y’a des bonnes idées, mais reste encore plusieurs questions.