Santé mentale : « Quand on aide les hommes, on aide tout le monde »
Publié le 12 novembre 2024 à 16:26, modifié le 12 novembre 2024 à 16:37
Par: CIMTCHAU
Une campagne autour du bien-être et de la santé mentale des hommes est lancée à l’échelle du Québec. En Gaspésie, c’est l’occasion de tendre la main aux milieux plus à risque, comme celui des pêches.
Lorsqu’il est question de santé mentale chez les hommes, la Gaspésie fait face à ces propres enjeux. Avec des métiers plus traditionnels axés sur les ressources naturelles, comme la pêche.
« Quand on se blesse une cheville ou qu’on se fait mal dans le dos, on peut facilement aller chez un physiothérapeute ou un ostéopathe, mais pourquoi quand on a de la misère à exprimer nos émotions ou à avoir (…) des problématiques où on se sent vulnérable vis-à-vis certaines situations, pourquoi on hésiterait à aller demander de l’aide ? », explique Marie Hudon, directrice générale de l’organisme Convergence Gaspésie.
La crise des pêches a un impact considérable sur des communautés entières.
« Présentement les capitaines propriétaires sont un peu dans l’incertitude de leur avenir, au niveau financier ce n’est pas rose non plus. On ressent beaucoup l’impact de la situation des pêches pas juste sur les capitaines, mais sur tout le réseau qui les entoure. », mentionne Samantha Bois, coordonnatrice à l’Association des Capitaines propriétaires de la Gaspésie.
Depuis deux ans, les organismes de soutien en santé mentale pour hommes observent une certaine hausse des demande d’aide. Mais il reste encore du chemin à parcourir.
« Quand on parle d’un capitaine propriétaire, on a souvent l’image de quelqu’un qui est très fier, qui est capable de passer au travers de plusieurs tempêtes (…). Mais c’est difficile pour eux d’en parler, certains en parlent ouvertement. Il faut quand même qu’il y ait une bonne confiance établie avec l’interlocuteur. », ajoute Samantha Bois.
« Et quand on aide les hommes, on aide tout le monde parce que ça aide aussi à développer de nouveaux modèles d’hommes qui vont être plus ouverts sur leurs émotions, plus honnêtes par rapport à leurs émotions aussi. », indique Marie Hudon.
Un partenariat est en place avec la Santé publique et les organismes de la région pour lever le tabou. Des ateliers de gestion de stress et autres activités seront proposés en novembre par l’Association des Capitaines Propriétaires de la Gaspésie.