Santé mentale : plus de solitude chez les jeunes du Restigouche
Publié le 7 novembre 2024 à 15:22, modifié le 5 novembre 2024 à 15:34
Par: Félix Côté
La santé mentale chez les jeunes est meilleure qu’il y a 3 ans au Nouveau-Brunswick, selon un sondage annuel. Le Restigouche accuse malgré tout un retard sur la moyenne. Des organismes pour la promotion de la santé chez les francophones émettent des pistes de solutions.
Le plus récent coup de sonde du conseil de Santé du Nouveau-Brunswick auprès de 48 000 jeunes de la 6e à la 12e année démontre une amélioration de la santé mentale depuis la pandémie. Malgré tout, le secteur de Dalhousie a des résultats moins bons que la moyenne provinciale pour l’anxiété et la dépression. Moins de jeunes estiment avoir un haut niveau de santé mentale.
« Là on commence à avoir une perception longitudinale. On est capable de comparer avec les années et on peut observer les tendances finalement et où on doit plus facilement intervenir », explique le directeur général de la Société de santé et mieux-être en français du Nouveau-Brunswick, Gilles Vienneau.
Il y a plus de solitude dans le nord selon le Conseil de la Santé. Le faible niveau d’interactions social signifie souvent plus de temps passé devant les écrans, moins d’heures de sommeil et d’activité physique. Cela peut aussi encourager la consommation d’alcool et de substance.
« Il s’agit effectivement d’un facteur important, et d’ailleurs dans les régions du Nord c’est la zone cinq qui a le taux le plus élevé pour ce qui est de trois heures et plus sur les médias sociaux c’est la région de Campbellton », démontre le directeur général du Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick Stéphane Robichaud.
Le Conseil de la Santé estime que la tendance est plus forte dans les communautés rurales, car il y a moins d’interaction sociales. Selon la société de Santé et mieux-être, il faut que les communautés créent plus d’activités intéressante pour les jeunes, plus de milieu de vie saine.
« Ça touche toute la notion de l’intégration parce que le ou la jeune doit faire des efforts pour appartenir à sa communauté et s’impliquer. Mais d’un autre côté je crois que la communauté a un rôle très grand », explique le directeur général de la Société de santé et mieux-être en français du Nouveau-Brunswick.
Selon l’organisme Égalité Santé, les districts scolaires doivent prendre les choses en main parce que l’école est le principal milieu de vie. Il propose d’interdire les écrans et de faire plus d’activité physique.
« C’est certain qu’il y a beaucoup à faire pour essayer de communiquer avec les gens et comprendre le problème, leurs attentes et ce qu’on peut faire pour les aider. Souvent ils le savent ce qu’on peut faire. Et ça commence à l’école », déclare la vice-présidente d’Égalité-Santé, Louise Blanchard.
Un rapport de Santé vitalité l’an dernier proposait 18 pistes de solutions pour augmenter le niveau de santé globale chez les jeunes. Elles visent principalement, l’activité physique, le temps d’écran et le sommeil, l’alimentation saine, et le maintien de la Santé.