« Je ne sais pas où aller pour passer mon test de sang. Je passe un test de sang toutes les années. Ça fait cinquante ans que je passe un test et cette année je ne sais pas où aller », avoue une patiente.

Soins palliatifs, accouchements, cardiologie, et plusieurs autres services spécialisés ne sont plus offerts à l’hôpital de Campbellton. La population environnante n’a d’autres choix que de parcourir plus de 200 kilomètres pour simplement recevoir ces soins.

« Nous demandons à nos responsables de la Santé, madame la ministre de la Santé Dorothy Sheppard, et à la direction de la régie Dre France Desrosiers, de nous redonner tous ces services indispensables, plus accessibles à la population de Campbellton et de sa région », demande la présidente du club des ainés de Côte-Des-Neiges de Campbelton, Collette Loire.

Au total, c’est près de 30 milles personnes, des ainés comme des enfants, qui sont dépendantes de soins de santé près de chez eux chaque année à Campbellton. Auparavant il y avait quatre hôpitaux dans la région du Restigouche.

« Ici on est oubliés, mais vraiment oubliés. Puis, ils ne font pas grand-chose pour nous autres. Il serait peut-être temps qu’ils commencent à se réveiller pis commencer à aider ce coin-ci de pays », s’exclame une citoyenne.

Les maires se sont regroupés pour critiquer le système Vitalité de vouloir centraliser le réseau.

« Les gens qui appliquent dans le Restigouche, gardez-les ici, envoyez-les pas à Bathurst ou à Moncton. Quand on nous dit, « Monsieur le maire j’ai appliqué pour une job à Campbellton, mais on me dit que j’ai quelque chose à Moncton pour toi. » Non, j’ai appliqué à Campbellton c’est là qui a le posting, c’est là que ça indique », dément le maire de Campbelton, Ian Comeau.

Comme ce sont des patients des deux provinces qui requièrent des soins de santé à Campbellton, le comité du centre de l’amitié demande à tous de signer la pétition.

« Nous avons besoin de votre appui pour réussir à recueillir un total d’environ 5000 signatures. Ceci afin de pouvoir aller présenter la pétition à la ministre de la Santé Dorothy Sheppard et à la direction de la régie Dre France Desrosiers », déplore, la directrice du comité d’appui et de sauvegarde de la santé de la région, Lauriane Leclerc.

Vitalité affirme que le recrutement se fait toujours et qu’ils cherchent une solution pour les accouchements.