En deux semaines à peine, l’athlète de La Pocatière a pris part à neuf camps, ce qui lui a valu six offres de programmes de football de la division 1 de la NCAA. Parmi les universités intéressées : Western Illinois, Eastern Michigan, Alabama State, Samford, UT Martin et Austin Peay.

L’offre d’Eastern Michigan se démarque particulièrement : une bourse d’études complète, couvrant l’ensemble des frais de scolarité – une proposition évaluée à six chiffres.

« Ça surprend toujours au début quand les entraîneurs viennent te voir et te disent : ‘Nous avons une offre pour toi’ », confie l’ancien du Phénix de la polyvalente de La Pocatière, qui impressionne autant par son gabarit que par sa détermination. À 20 ans, Adjin pèse 285 livres… et « on essaie d’en prendre encore un peu », dit-il en riant.

Au-delà des statistiques et des chiffres, l’expérience américaine a laissé des souvenirs durables. Comme ces souliers reçus en guise de récompense au camp de Mercer :

« C’était un prix d’entraînement. »

Le Campus Notre-Dame-de-Foy gagne en notoriété

Samuel évolue actuellement avec le Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF), une véritable pépinière de talents en pleine ascension. Trois joueurs du programme se sont engagés l’an dernier avec des universités américaines, dont Steve Bolo Mboumoua (Alabama), Samuel Tremblay (Maine) et Hackman Pierre (Western Kentucky).

Pour l’entraîneur de ligne offensive Claude Juneau, cette reconnaissance est un signe clair :

« Les gens de l’autre côté de la frontière commencent à comprendre qu’il y a du bon football au Québec. »

Une inspiration pour toute une région

Dans le Bas-Saint-Laurent, l’exploit de Samuel Adjin est sans précédent.

« C’est de loin une première à ce niveau-là, et c’est un plaisir que ce soit Sam », souligne Charles-Yves Jolin, responsable du programme de football du Phénix de la polyvalente de La Pocatière.

Son parcours inspire déjà les jeunes de sa communauté.

« Tout le monde le connaît. Les jeunes ont vu les vidéos, les photos… Pour le football à la polyvalente, c’est certain que c’est excellent », ajoute-t-il.

De la sueur avant les étoiles

Avant d’attirer les regards des recruteurs américains, Samuel a surtout multiplié les heures d’entraînement.

« On était huit à pousser en même temps. Tu voyais quel bord poussait plus », se souvient-il.

« Pendant que les autres font des voyages, tu es dans le gym et tu travailles fort. C’est vraiment de se concentrer sur ton sport. »

Reste maintenant à faire un choix parmi les options offertes. Quelle casquette portera-t-il pour la suite ? Réponse attendue en décembre.