La limite de clients autorisés dans les salons de quilles à leur réouverture l’été dernier équivalait à la moitié de l’occupation de leur permis de bar. Mais à la mi-novembre, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a envoyé un courriel aux propriétaires résumant les mesures à respecter ce qui a créé son lot de frustration.

«On a reçu un communiqué PowerPoint comme de quoi, le salon était maintenant limité à 25 personnes. Par la suite, suivant des recherches de notre part avec la Santé publique, on avait le droit à la règle de la superficie comme tous les commerçants», a raconté le copropriétaire du Salon de quilles TÉMIS 2.0, Cédérick Ruest Lajoie.

Les propriétaires croyaient donc pouvoir poursuivre leurs activités en respectant la loi de superficie au même titre que les commerçants. Mais la semaine dernière, des agents de la Sûreté du Québec sont venus les avertir que la règle des 25 clients doit s’appliquer sous peine d’amende.

«Le but est d’essayer d’être reconnu comme tous les autres commerçants et d’être capable de respecter la loi de la superficie, surtout les salons de quilles ont eu un parcours sans faille pour plusieurs», a ajouté Ruest Lajoie.

Invité à commenter le dossier, le CISSS du Bas-Saint-Laurent admet que la situation est ambiguë avec les salons de quilles. Selon nos informations, il a été recommandé aux propriétaires de déposer une plainte au gouvernement.

«Je suis un peu abasourdi d’entendre cette recommandation. Les plaintes sont faites, mais là on tombe dans la machine et présentement, il n’y a rien qui bouge», a mentionné le copropriétaire du Salon de quilles 600, François Rossignol.

Pour imager la problématique, le salon de quilles 600 peut recevoir 25 personnes sur ses 15 000 pieds carrés. Mais dans la même bâtisse si on se déplace ici, le bar, qui est indépendant du salon, peut accueillir imaginez-vous jusqu’à 48 personnes sur sa superficie de 1300 pieds carrés.

«Ce qui me désole le plus, c’est ce que c’est un point censé qui n’a même pas matière à réflexion. Il manque juste que d’être jugé sur la superficie comme 100% des commerces au Québec. On se fait ensuite répondre que c’est comme ça ou on nous invite à faire une plainte, puisque la Santé publique ne peut rien faire pour nous», a commenté M. Rossignol.