Le propriétaire de l’établissement, François Rossignol, qui était en charge de l’endroit depuis 12 ans en a fait l’annonce dans une publication Facebook, lundi d’après-midi. Pour lui, il s’agit d’une décision crève-cœur sachant que le salon appartenait à sa famille depuis 1987. « Vendre son entreprise ou y mettre la clé, c’est beaucoup plus difficile qu’on le pense, peut-on lire dans le message. Je fais partie intégrante de cette entreprise depuis 35 ans qui rayonnait grâce au travail d’une vingtaine d’employés années après années. Je suis le propriétaire depuis 12 ans. Les clients les plus fidèles m’ont vu grandir », affirme le propriétaire.

La pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur le secteur des loisirs, selon lui, rien pour aider la cause des entrepreneurs comme lui. « On ne prend pas ce genre de décision d’affaires avec un sourire. C’est un grand mélange d’émotions… Et en même temps, les derniers mois ont été tellement exigeants moralement, mentalement, financièrement, que c’est aussi un soulagement de mettre fin à ce quotidien qui ne me ressemble plus […] Je ne peux me permettre de m’endetter encore plus et d’être à la merci des fermetures », ajoute-t-il.

Un manque d’aide criant

Il aurait aimé avoir plus de soutien également. « Pour moi, recevoir trois mois de congé de capital sur mes taxes pour ensuite recevoir les pénalités et les intérêts… J’appelle pas ça un congé.J’ai fait des demandes, pour qu’on mette les pénalités sur pause. J’ai eu des retours d’appels avec quatre mois de délais », explique François Rossignol.

Malgré tout, ce dernier demeure optimiste. Il croit toujours qu’une salle de quilles est « viable » à Rivière-du-Loup. Par ailleurs, il demeure propriétaire de l’équipement et se dit ouvert à discuter avec quiconque qui aurait de l’intérêt. Finalement, il a confirmé que le bâtiment ainsi que le terrain ont été vendus à un autre entrepreneur.

« C’est une décision d’affaires. Clairement pas une décision de cœur. Le Salon de quilles 600 c’est des millions de souvenirs heureux, de discussions de comptoir, de rires, de partys entre amis, d’enfants qui découvrent le plaisir de cette activité. Le Salon de quilles 600 c’est chez nous », termine-t-il par dire.