Saison du homard : c’est parti pour 10 semaines
Publié le 30 avril 2025 à 15:31, modifié le 30 avril 2025 à 15:31
Par: Louis-Philippe Morin
Les homardiers de la Gaspésie ont pris la mer en fin de semaine… et déjà les comptoirs de certaines poissonneries offrent le précieux crustacé. Si les plus gourmands se réjouissent, des questions surgissent sur l’avenir de cette activité.
La pêche au homard est partie en Gaspésie. Depuis samedi, plus de 130 bateaux sillonnent la Baie-des-Chaleurs pour récolter le précieux crustacé. Mais, comparativement à l’an dernier, les conditions météo pourraient avoir un impact sur la pêche.
« L’écho que j’ai en ce moment… C’est qu’il y a du homard, c’est bon. Mais, les conditions météo ne sont pas favorables. Il y a quand même beaucoup de vent, de la vague, de la houle… Ça affecte la capturabilité du homard. », nous explique Jean Côté, directeur scientifique pour le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie.
Pendant que les homardiers lancent leurs cages à l’eau, les étalages des poissonneries de la région se remplissent peu à peu… au grand bonheur de plusieurs.
« Vous allez acheter du homard? Pas mal… Oui, on va en ramener quelques-uns à Montréal demain. », nous disent ces deux travailleuses.
« Ce n’est pas nécessairement ce que je viens voir. J’amène des choses à ma tante qui est à Québec… Je veux de la truite, je veux du crabe… Probablement que je vais lui apporter du homard aussi. », affirme cette dame, venue à la poissonnerie.
Pour d’autres, par contre, on passera sur ce repas… Ça en fera plus pour les passionnés.
« Moi, je ne mange pas de homard. Je suis comme… Je ne sais pas. Qu’est-ce qui va arriver avec ça. », grimace cette jeune fille.
« Je n’aime pas le homard… Ou le poisson… Mais mon mari adore ça. On est tout de même excités, j’ai hâte de lui cuisiner un de ses repas préférés. », ajoute cette cliente.
Alors que l’activité bat son plein, il faut se demander si, à l’instar du crabe ou du poisson de fond, les stocks de homard pourraient subir une baisse de quotas importante dans les prochaines années.
« Il y a du recrutement. Il y a du recrutement… On a du plus petit homard, on a vraiment des classes de tailles qui sont assez abondantes. Différentes classes de taille… Ça regarde bien pour l’instant. », affirme monsieur Côté.
Évidemment, comme toute activité économique régionale, tous les acteurs autour de la pêche au homard se posent des questions sur les tarifs américains… et même ceux de la Chine, qui vient d’instituer un tarif douanier pour le homard canadien.
« Les Chinois ont quand même mis un tarif sur le homard. Nous, on n’exporte peut-être pas tant que ça… Si ça touche la Nouvelle-Écosse, par exemple, qui en envoie beaucoup. Peut-être que ça va avoir des répercussions chez nous. Il y aurait donc du homard, en plus grande quantité, qui viendrait des autres provinces. », sourcille le directeur scientifique.
Le rouge crustacé arrive sur les étalages au moment où le pays a vécu une mini vague rouge. Coïncidence? Peut-être… Mais ne faisons pas de connexions et dégustons plutôt le homard de la Gaspésie.