Saint-Simon : une pétition pour faire cesser l’aquaculture de l’huître
Publié le 18 avril 2018 à 15:00, modifié le 18 avril 2018 à 20:13
Par: CIMTCHAU
Un citoyen de Saint-Simon, dans la Péninsule acadienne, a lancé une pétition pour demander au gouvernement provincial de cesser l’aquaculture de l’huître dans la baie de la petite communauté.
Clifford Mallet pêche les coques depuis 46 ans dans la baie de Saint-Simon. Depuis l’été dernier, il ne peut plus s’y adonner. Le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick a suspendu cette activité en raison de la présence de coliformes fécaux.
C’est l’aquaculture de l’huître qui pollue l’eau, selon le citoyen. « En conséquence, les huîtres attirent de petits poissons parce que c’est à la surface. Les petits poissons, eux, attirent les cormorans par milliers et ils font des excréments dans la rivière », affirme Clifford Mallet.
« Quand on parle d’un million d’huîtres dans 200 pieds carrés, ça peut venir à un pied dans le fond de l’eau. C’est beaucoup et ce n’est pas de la vase », ajoute un citoyen de Saint-Simon, Jean-Marc Leclerc.
Clifford Mallet craint que l’aquaculture des huitres se développe davantage. « Il y a 5 % de fait et ils veulent développer un autre 95 % qui remplirait la rivière et ce serait impossible pour nous de faire du bateau, du voilier et de profiter de la rivière », dit-il.
Les signataires de la pétition accusent aussi l’usine Boléro de Saint-Simon de déverser des eaux usées dans la baie. « Tout l’écosystème a disparu. Il n’y a plus d’éperlan, la truite a disparu, l’anguille aussi et j’en oublie », indique Clifford Mallet.
Des allégations que réfute catégoriquement la compagnie. Elle assure qu’elle répond aux normes environnementales de la province. « On fait des tests d’analyse des eaux usées pendant nos neuf mois d’opération durant l’année. On respecte dans les moindres détails toutes les règles qui sont exigées par notre agrément de la province du Nouveau-Brunswick », mentionne le directeur des opérations chez Boléro, Serge Haché.
225 citoyens ont signé la pétition. Clifford Mallet a l’intention de récolter le double de signatures. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit réagir demain matin.