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Saint-Siméon : Mettre la clé sous la porte en raison d’une carrière

Publié le 23 septembre 2022 à 17:16, modifié le 24 septembre 2022 à 08:42

Par: Jérôme Gagnon

La propriétaire d’une érablière à Saint-Siméon s’est résignée à fermer son entreprise en début d’année. Les bruits incessants liés à l’exploitation d’une carrière près de chez elle l’ont obligé à prendre cette décision.

L’arrivée de cette carrière a changé la vie de France Lavoie.

« Comme si ce n’était pas assez, ils en ont mis deux autres de l’autre côté en face de chez moi. Je suis entourée de carrière, mais c’est sûr que c’est celle-là qui est la plus dérangeante », dit-elle.

En juillet dernier, la femme constate des travaux sur le terrain de son voisin.

« Je ne comprenais pas, je pensais qu’il bûchait. Après deux semaines, j’ai vu qu’il bâtissait un gros chemin. C’était vraiment gros, ça n’a même pas pris 2 semaines donc  j’ai appelé la municipalité et on m’a dit que c’était une grosse carrière », raconte la Charlevoisienne.

Les mois qui ont suivi ont été un enfer selon la femme. Bruit infernal, poussière dans l’air et chemin sur lequel elle habite parfois inaccessible.

« J’ai même mis mes propriétés à vendre, j’étais découragée, j’ai dit, ça n’a pas d’allure »,  avoue Mme Lavoie

La propriétaire a aussi fermé les portes de son érablière, qui était déjà affectée durement par la pandémie. L’entrepreneure travaille désormais à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine.

« Je ne peux pas vivre seulement de ma production de sirop,  j’avais une plus-value qui était mes visites de mon centre d’interprétation de l’érable qui existait depuis plus que 10 ans », soutient la citoyenne.

Autre préoccupation pour la citoyenne :  les impacts environnementaux de cette carrière.

« Ils sont passés dans deux marécages,  ils ont abattu des arbres pour faire leur chemin et j’ai vu sortir deux vannes remplies d’érables, ça représente une grosse érablière », déplore France Lavoie.

La femme de Saint-Siméon peine à croire qu’un permis a été octroyé aussi facilement pour l’exploitation de cette sablière.

« J’ai appelé à toutes les portes la MRC, j’ai même écrit une lettre à la députée sortante Émilie Foster. J’ai été voir ma municipalité. J’ai appelé l’environnement mais il ne se passe rien », indique la femme.

De son côté, la municipalité soutient avoir été contactée par plusieurs citoyens à ce sujet. Le permis a été attribué puisqu’il s’agit d’une des seules zones industrielles permettant ce type d’exploitation. Le maire indique également que le ministère de l’Environnement a confirmé la conformité de la carrière au début de l’été. France Lavoie ne perd pas espoir. Le ministère n’a toujours pas répondu à nos questions à ce sujet.