Aussi étonnant que cela puisse paraitre, c’est le suspect lui-même qui a attiré l’attention des policiers, en criant. Armé,l’individu s’est rendu pacifiquement vers 21h20.

Il a été appréhendé derrière un module de jeux érigé sur un terrain résidentiel du chemin Central.À ce moment, des agents et un maitre-chien effectuaient du ratissage en forêt près du domicile de l’individu.

Après s’être fait passer les menottes aux poignets,le quinquagénaire a été conduit par ambulance dans un centre hospitalier pour évaluer son état de santé.

Il sera rencontré par les enquêteurs dans les prochaines heures.

Des dizaines de policiers provenant des différents postes de la région, un maître-chien, le Groupe tactique d’intervention et l’hélicoptère de la Sûreté du Québec se sont présentés sur les lieux au courant de la journée.

Plus tôt dans la journée, le corps de police recherchait activement un homme armé et dangereux en Gaspésie.Tout porte à croire qu’une rupture amoureuse serait au cœur de l’important déploiement policier. Le suspect n’aurait vraisemblablement pas apprécié la décision de sa partenaire de vie des derniers mois et est devenu très agressif. L’individu serait sorti à l’extérieur de la résidence avec une carabine tout en tenant des propos menaçants, avant de prendre la fuite dans la forêt.

La police demandait aux résidents du secteur de s’enfermer chez eux et de se tenir loin des fenêtres. À 15h35, une alerte d’urgence a d’ailleurs été envoyée sur les téléphones cellulaires des Québécois, pour informer la population de cette inquiétante situation. Il est question d’une «menace imminente», selon les autorités. «Dans la zone ciblée: abritez-vous à l’intérieur, verrouillez les portes, éloignez-vous des fenêtres, suivez les directives des autorités locales», mentionne le message d’alerte.

«Le secteur est maintenant sécurisé et les citoyens confinés peuvent sortir de leur abri. Nous les remercions de leur collaboration,» a indiqué la Sûreté du Québec.

Comble de l’ironie,alors que l’alerte d’urgence a été diffusée à l’échelle provinciale pour avertir les Québécois de cette «menace imminente» et se mettre en sécurité, des résidents de Saint-Elzéar n’ont pas reçu  de message d’avertissement en raison d’une couverture cellulaire déficiente.

«Je trouve ça déplorable. Les gens m’appellent pour me demander ce qui se passe. L’importance d’un réseau cellulaire, on le voit aujourd’hui. Je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas déjà fait», s’indigne Pâquerette Poirier, la mairesse du petit village d’à peine 500 habitants.