Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis août 2020… le moment où des tests avaient révélé la présence de la bactérie E.Coli dans l’eau de Saint-Elzéar. Depuis ce temps, et malgré les embûches, on a finalement eu l’autorisation, depuis, mercredi à 13h, de boire directement des robinets de la municipalité.

« Bah après quatre ans. Que les citoyens attendaient ça… C’est une bonne nouvelle. », nous dit cet homme, croisé à l’hôtel de ville de Saint-Elzéar.

« Moi, je ne m’en sers pas, parce que j’ai mon puits artésien. Mais… C’est une bonne chose pour les citoyens. Ça fait quoi? Quatre ans qu’ils doivent faire bouillir l’eau. C’est tout à fait normal qu’il y ait de l’eau qui soit buvable. Ah non. C’est vraiment une bonne chose pour la municipalité. », poursuit celui-ci.

« Je dirais que c’est le bienvenu. Ça faisait 3-4 ans pour l’eau potable… Là on est bien contents. Moi, je reste plus loin. J’ai mon puits. Mais je suis content pour eux autres. », sourit ce troisième homme.

Dans ce dossier, personne n’a montré plus d’impatience que la mairesse de l’endroit. Arrivée au pouvoir en 2021, la politicienne a demandé à ce que soit revu le projet d’abord évalué à plus de 3 millions de dollars… une facture jugée un peu trop élevée pour Paquerette Poirier.

« On a dégraissé le projet… On est arrivé à peu près 1 million, 1,2 million. On a sorti en soumission… On a donné le projet à 1,4 à une compagnie de Québec… Et puis là, c’est là que la misère a commencé. », rappelle la mairesse de l’endroit.

La misère, c’est que la compagnie qui devait faire les travaux a dû se mettre sous la protection de la Loi contre la faillite… faisant presque couler le projet. Les travaux qui devaient commencer en novembre 2023 n’ont commencé qu’en mai 2024.

« Le beau projet qui devait durer 14 semaines… On est rendu à 54 semaines. Là, on a finalisé la semaine dernière, les derniers documents. », ajoute Paquerette Poirier.

Et la municipalité est préparée à toutes éventualités concernant la qualité de son eau… pas question de mettre la santé de ces citoyens en second plan.

« Advenant que… Ça ne soit pas suffisant en améliorations, le système est déjà prêt à accueillir d’autres genre d’instruments. Soit du UV… Ou autre chose, c’était un adoucisseur d’eau. », ajoute la politicienne.

Les problèmes d’eau potable sont désormais réglés à Saint Elzéar, et on peut se tourner vers d’autres soucis… Entre autres les télécommunications. Et dans ce cas-ci, les nouvelles sont bonnes ou presque.

« Il reste à Telus à rentrer la fibre optique dans le bâtiment (…) Selon eux, ça n’irait pas avant septembre. Moi, je leur ai dit que ce n’est pas grave, même si ça arrivait avant. », sourcille madame la mairesse.

Les deux dossiers les plus importants sont désormais réglés à Saint-Elzéar. La municipalité qui devait faire du rattrapage sur celles qui l’entourent peut désormais se tourner résolument vers l’avenir.