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Rupture de service en obstétrique : les médecins et les élus du Témiscouata se mobilisent

Publié le 25 juin 2024 à 17:46, modifié le 25 juin 2024 à 17:46

Par: Coralie Morency

L’annonce de la fermeture du service d’obstétrique pour tout l’été à l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac inquiète au Témiscouata. L’annonce du CISSS du Bas-Saint-Laurent ne passe tout simplement pas pour les élus et les médecins qui se mobilisent.

C’est une trentaine de familles Témiscouataine qui devront se déplacer à Rivière-du-Loup pour donner naissance cet été, ce qui représente 40 à 50% des accouchements par année sur le territoire. « Les corridors de service c’est pour aller à l’extérieur du territoire de la MRC, ce n’est pas une solution qui est porteuse à nos yeux », déclare le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Pelletier.

Par manque d’effectifs, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a dû fermer le service d’obstétrique de Notre-Dame-du-Lac jusqu’au 9 septembre. « On avait fait certaines démarches avec le mécanisme national pour l’obstétrique au niveau national, qui peut fournir des infirmières. Il y avait certaines disponibilités, mais dans un nombre qui ne nous permettait pas non plus d’ouvrir les services en continu pour l’été », explique le PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Dr Jean-Christophe Carvalho.

Une lettre ouverte a été envoyée aux élus. Des médecins sont inquiets de l’avenir des soins de santé au Témiscouata. « Les patients ne sont pas juste des pions qui ont à se déplacer tout simplement. On n’est pas comme en ville où il y a des hôpitaux à 10 minutes l’un de l’autre, c’est vraiment des enjeux de distances, puis le plus de service qu’on peut offrir à proximité je pense qu’on sert le mieux la clientèle qui vient chez nous », mentionne Dre Émilie Desrosiers, qui dénonce publiquement la situation.

On craint que la fermeture de ce service provoque d’autres pertes et ainsi diminue l’attractivité et la rétention du personnel. « On risque de perdre de l’expertise et on risque aussi de donner le goût à certaines personnes de quitter le territoire et d’aller travailler à l’extérieur », s’inquiète Serge Pelletier. Pour le maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais, il faut trouver des solutions et agir maintenant. « Après ça va être notre salle d’opération, ça va être notre urgence, nos soins intensifs, donc c’est préoccupant l’effet domino que ça peut avoir », ajoute-t-il.

Les élus souhaitent mettre la main à la pâte en s’impliquant directement dans le comité d’action terrain. « On est prêt aussi à accompagner le milieu hospitalier et les soins de santé en général pour essayer d’être le plus attractif possible sur le territoire », assure Serge Pelletier.

Malgré les demandes des élus pour que le CISSS revoie sa décision, le manque de ressources est trop majeur actuellement. « On ne peut pas ouvrir les services, donc je ne peux actuellement pas reculer sur ce constat-là, qui n’est pas tant une décision, c’est un constat pour garantir la sécurité des soins », rectifie Dr Carvalho.

Les élus témiscouatains demandent maintenant l’intervention de la députée Amélie Dionne dans le dossier.