Plusieurs membres du conseil d’administration s’attendaient à une moins bonne qualité de l’eau, mais finalement, les résultats de l’étude sont une belle surprise.

« On se disait que la qualité de l’eau pouvait peut-être être due par tous les engrais, insecticides, pesticides qui sont utilisés par les bleuetières, mais ça ne semble pas être le cas. » – Rodrigue Haché, président du Comité de Gestion environnementale de la rivière Pokemouche

L’augmentation du territoire dédié à l’agriculture près de la rivière dans les vingt dernières années a un lien direct avec l’augmentation de la concentration de nitrate dans la rivière Pokemouche. Ce sont les conclusions de cet étudiant à la maîtrise en étude de l’environnement. En grande concentration, le nitrate peut être nocif pour un écosystème. Il diminue le taux d’oxygène dans l’eau pour la vie marine. Même si la concentration de nitrate a doublé dans les vingt dernières années, atteignant 0,54 milligramme par litre en 2022, c’est toujours très loin des recommandations environnementales qui sont de moins de 13 milligrammes par litre.

« Nous sommes dans des concentrations très, très basses. C’est-à-dire, 0,54 mg, c’est extrêmement bas, donc ça n’a pas vraiment d’impact sur la vie aquatique. Ça reste correct. » – Gaël Dossou, étudiant à la maitrise en étude de l’environnement

La biodiversité marine inquiète tout de même encore. La présence plus rare de la truite est, notamment, revenue dans les discussions. Le comité s’est doté d’équipements pour procéder à une pêche électrique.

« On va envoyer un courant électrique dans l’eau pour amortir des poissons. Donc, c’est tout poisson qui se trouve dans la rivière. Ça peut être de la perche, du bar, du gaspareau ou de la truite. Et ça, dans le but de faire un échantillonnage. » – Rodrigue Haché, président du Comité de Gestion environnementale de la rivière Pokemouche

Cela fait plusieurs années qu’une telle pratique n’a pas été réalisée sur la rivière Pokemouche.