Rivière-du-Loup—Témiscouata : vers une inclusion des Basques?
Publié le 30 mai 2025 à 17:12, modifié le 30 mai 2025 à 17:21
Par: Charles Boisvert
Le projet de loi 797, visant à ajouter « Les Basques » dans le nom de la circonscription Rivière-du-Loup—Témiscouata, a été déposé il y a trois semaines à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il a franchi une nouvelle étape : celle de la considération.
Si tout se déroule comme prévu, Rivière-du-Loup—Témiscouata—Les Basques sera le nouveau nom de la circonscription dès la semaine prochaine. Une nouvelle qui réjouit les élus de la région.
« Je suis extrêmement heureux, moi j’avais promis à ma députée que je lui baiserais les pieds si jamais elle réussissait ça », lance Bertin Denis, préfet de la MRC des Basques. « Je ne serai plus de nulle part ».
Pour plusieurs, ce changement vient corriger un oubli.
« Pourquoi nous effacer? Même si on est une petite communauté, 8500 personnes environ, Les Basques, ce n’est pas une grande MRC, mais on est là », souligne Denis Marcoux, maire de Saint-Simon-de-Rimouski.
« Je pense qu’au niveau identitaire, on va se sentir beaucoup plus inclus », estime Philippe Guilbert, maire de Trois-Pistoles.
Ce changement de nom renforcera le sentiment d’appartenance des citoyens de la MRC des Basques à la circonscription.
« Les Basques, c’est notre région, c’est notre pays à nous autres. »
« Alors de le reconnaître officiellement dans le système électoral, je pense que c’est un incontournable. »
« On n’est pas tout à fait des gens de Rivière-du-Loup. On n’est pas tout à fait des gens de Rimouski. On a nos particularités. On a nos entreprises. On a nos agriculteurs », ajoute Denis Marcoux.
Engagement électoral
Depuis son élection en 2022, Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, s’était engagée à réussir cette modification. Dans les derniers jours, elle a franchi plusieurs étapes importantes.
« J’ai vraiment une petite émotion présentement. Dans le fond, je veux m’adresser aux citoyens des Basques pour leur dire qu’ils sont aussi importants que l’ensemble des citoyens de ma circonscription », dit-elle.
Il ne reste désormais que l’adoption officielle du projet de loi et la sanction du lieutenant-gouverneur pour que le tout soit finalisé.
« Ça va être la goutte qui va nous faire atteindre le nirvana », s’exclame Bertin Denis.
Cela fait environ 15 ans que ce changement est demandé dans Les Basques. En 2014, le député libéral Jean D’Amour avait lancé des démarches, mais ces dernières n’avaient pas abouti.
« J’étais sceptique, ça faisait trop de fois qu’on échouait », se souvient Bertin Denis.
Tout porte à croire que cette fois-ci sera la bonne.