La municipalité qui compte un peu moins de 200 habitants n’a toujours pas vu la couleur des 164 000 $ que Gastem leur doit. Ristigouche Sud-Est est en mode attente depuis que la Cour Suprême leur a donné raison dans un jugement qu’elle a porté en faveur de la municipalité, en février dernier. La poursuite civile devient une option de plus en plus envisageable.

Selon l’avocat de la municipalité, Me Jean-François Girard, Ristigouche Sud-Est n’a eu aucun contact avec Gastem et son président directeur-général, Raymond Savoie, depuis plus de six mois.

La polémique entourait la protection des sources d’eau potable de Ristigouche Sud-Est. Gastem avait contesté un règlement municipal qui imposait une limite de 2km entre un puits de forage et un puits artésien. Le règlement interdit aussi l’introduction dans le sol de produits qui peuvent nuire à la qualité de l’eau.

À l’époque des procédures contre Gastem, une campagne de sociofinancement avait été mise sur pied. Celle-ci a permis à Ristigouche Sud-Est de récolter 340 000 $, ce qui a pu couvrir une bonne partie des frais judiciaires encourus par le procès qui s’élevaient à 370 000 $. Le montant a aussi empêché un chamboulement des finances publiques de la petite municipalité gaspésienne.