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Risque de fermeture pour Récupération des Basques

Publié le 25 novembre 2019 à 18:40, modifié le 25 novembre 2019 à 18:44

Par: CIMTCHAU

La survie du centre de tri Récupération des Basques est menacée. Il s’agissait pourtant du seul soumissionnaire auprès de la MRC pour assurer le traitement des matières recyclables pour les prochaines années.

Toutefois, les élus ont décidé de ne pas accorder le contrat à l’organisme de Notre-Dame-des-Neiges. L’entente de service prendra donc fin le 31 décembre. La MRC est à la recherche d’un contrat à prix concurrentiel, au grand étonnement du président du conseil d’administration du centre de tri.

« Il y a 5 ans, nos prix étaient les mêmes. Ils auraient été mieux de nous dire il y a quatre mois, ne soumissionnez pas, on ne vous prendra pas de toute façon », relate Charles Lavoie.

La façon de travailler au centre n’a pas changé. C’est plutôt la chute de la valeur des matières recyclables qui nuit à l’entreprise d’économie sociale.

« Notre cueillette est manuelle. Un camion décharge les matières qui sont récupérées et elles sont ensuite envoyées sur un convoyeur où des employés se chargent du tri. On peut dire que les matières récupérables qui sont dans les sacs sont 100 % récupérées chez nous », vante Charles Lavoie.

Il ajoute que l’organisme permet l’insertion socioprofessionnelle d’une vingtaine de travailleurs et que le coût que cela représente par foyer est minime, soit environ 25 $ de plus sur le compte de taxes.

« Les gens nous disent tous qu’ils sont bien contents que Récupération des Basques puisse survivre, étant donné notre mission », affirme le président du C.A.

Des économies de 1,5 M$

« C’est une décision qui est essentiellement financière », lance Roger Martin, maire de Saint-Mathieu-de-Rioux.

Dans un communiqué de presse envoyé aux médias lundi, la MRC des Basques explique qu’elle évalue la possibilité d’envoyer ses matières recyclables à la Société VIA. Cette dernière lui demanderait 145 $ la tonne pour trier ses matières à Lévis, le temps que le nouveau centre de tri de l’entreprise soit construit à Rivière-du-Loup. Les travaux doivent d’ailleurs débuter le printemps prochain. Le prix à la tonne pour le tri passerait alors à 100 $ lorsque le centre sera en service.

En comparaison, la soumission déposée par Récupération des Basques était chiffrée à 421 $ la tonne. La MRC indique que l’écart entre les deux scénarios représente une économie sur chaque compte de taxes allant de 59 $ à 67 $. Ce choix lui permettrait de faire économiser 1,5 M$ aux citoyens des Basques ces cinq prochaines années.

« Faut que l’on comprenne que si un jour ça ferme, il y a des raisons à ça. Ce n’est pas par plaisir qu’on prend ces décisions. On gère des fonds publics », mentionne Roger Martin.

La MRC doit retourner en soumission dans les prochaines semaines. Récupération des Basques pourrait participer à nouveau à l’appel d’offres. Entre temps, la mobilisation citoyenne s’organise. Une page Facebook intitulée N’envoyons pas Récupération des Basques à la poubelle a vu le jour cette fin de semaine.