La réaction est unanime dans la région. Les gens ne sont pas contents de cette nouvelle craignant qu’ils soient moins bien représentés, étant donné la grandeur du territoire à couvrir. Tant la population que les politiciens manifestent leur désaccord.

Les circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure seraient dorénavant fusionnées. Il restera alors qu’un seul représentant pour cet immense territoire. Les députés de Bonaventure et de Gaspé sont inquiets.

« On ne veut pas que la Gaspésie perdre son poids démographique évidemment, son poids politique si on peut dire comme ça, donc le processus commence, je pense que ce qu’on peut faire pour l’instant c’est de se faire entendre. On invite les gaspésiens aussi à se faire entendre. », affirme Catherine Blouin, députée de Bonaventure.

«Il y a déjà des enjeux très particuliers en termes de couverture du territoire, en termes de point de vue social, économique, culturel, démographique, donc il y a possiblement des enjeux qui pourraient venir être compliqués par une fusion de ce type. », explique Stéphane Sainte-Croix, député de Gaspé.

La ministre responsable de la Gaspésie, ainsi que le député de Matane-Matapédia, expriment aussi leur opposition à ce redécoupage de la carte électorale.

« L’image que je pourrais vous donner c’est partir de Montréal et se rendre à Rivière-du-Loup : un seul comté. », affirme Maïté Blanchette Vézina, ministre responsable de la Gaspésie.

« C’est évident qu’il y aura deux types de députés à l’Assemblée nationale : ceux qui vont être exténués compte tenu du nombre de kilomètres à faire, de la nature de ce qu’ils auront à faire qui va être très complexe dans le milieu rural et ceux qui auront une tâche moins grande en termes de transport. », exprime Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia.

Le maire de Gaspé, Daniel Côté, et les citoyens rencontrés affirment sans retenu leur mécontentement.

« Honnêtement c’est aberrant, c’est tannant de se battre tout le temps pour garder notre petit poids politique au sein de nos institutions démocratiques. On vient de sortir d’un exercice de la même manière au fédéral, là c’est à Québec que ça se passe. À chaque fois on veut nous enlever du poids politique comme si une région comme la Gaspésie avait trop de poids politique pour la prise de décision. C’est ridicule.», explique Daniel Côté.