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Rêves d’aînés : atteinte d’ataxie de Charlevoix, elle dévale les pentes

Publié le 21 février 2024 à 17:42, modifié le 22 février 2024 à 09:01

Par: Jérôme Gagnon

Une résidente du CHSLD de Clermont a vécu une expérience unique mercredi. La dame de 68 ans, qui est atteinte d’une maladie neuromusculaire, a pu pratiquer de nouveau un sport qu’elle adorait. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale lui a organisé un avant-midi de ski alpin.

« Je savais que j’allais en faire encore », souligne Béatrice Lapointe.

Cette femme, qui mord dans la vie à pleines dents malgré sa condition, a déferlé les pentes du Massif de Charlevoix mercredi matin. Mme Lapointe a replongé dans le passé à son plus grand plaisir. La femme skiait durant sa jeunesse. Aux prises avec l’ataxie spastique de Charlevoix-Saguenay, elle a dû écarter ce sport durant sa vie.

« Tout a bien été, les équipements sont adaptés. Quand j’ai dit aux gens et à mon entourage que j’allais en ski alpin avec un résident des centres d’hébergement. Ils m’ont regardé puis ils m’ont demandé si j’étais malade. J’ai dit qu’elle est assise et qu’elle a un beau fauteuil », raconte Marc-Olivier Bouchard, kinésiologue pour le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Encadrés par le CIUSSS, cette journée représente le retour du projet « Rêves d’aînés » dans Charlevoix.

« Pour bien comprendre aussi que tout est possible. Ce n’est pas parce que la condition physique est plus là qu’on se met des limites et des barrières », avance la gestionnaire-responsable en milieu de vie pour le CHSLD de Clermont, Noémie Gobeil.

« Comme vous l’avez vu, elle veut des projets. C’est une personne qui est encore assez jeune aussi. D’avoir un projet, ça donne un sens à la vie et ça donne des objectifs. On s’est entraînés un petit peu afin de réaliser cette journée », explique M. Bouchard.

L’initiative avait été mise sur la glace en raison de la pandémie. Les entreprises locales le Domaine à ciel ouvert, l’usine de Clermont de Produits forestiers Résolu et Go Sport La Malbaie ont financé l’activité.

« Ce matin, on se regardait les larmes dans les yeux. On trouvait ça émouvant puis beau. Je trouve ça juste magnifique puis je voudrais en faire bénéficier encore à plus de monde », mentionne Mme Gobeil.

Béatrice se dit plus que reconnaissante.

« Ils savent tous que je les aime bien gros », admet-elle.

D’ailleurs, la Charlevoisienne a déjà une petite idée de ce qu’elle souhaite faire pour l’an prochain.

« En 2025, je veux faire du traîneau en chien », lance l’aînée.