Aujourd’hui Loïck est un jeune garçon de 12 ans plein de vie.

«Cet enfant-là a tellement changé, ses yeux brillent, on a accès à Loïck. On n’a plus de Loïc colérique, fâché, toujours prêt à réagir et sur-réagir», explique la maman de Loïck, Marie-Eve Gagnon.

Jusqu’à ses 9 ans, il n’arrivait pas à trouver sa place dans le cursus éducatif traditionnel. Touché par des troubles de l’apprentissage notamment de la dyslexie et de la dysorthographie, il se sentait différent.

«Loïc avait des pensées noires : « je suis con, je ne suis pas bon, je ne suis pas comme les autres. » (…) Le système n’arrive pas à lui donner des services une éducation individualisée, personnalisée, qui va répondre à ses besoins particuliers, il y a une urgence d’agir, donc on va le faire nous», ajoute la mère de famille.

Pendant 1 an et demi, Marie-Eve Gagnon a mis sa vie professionnelle entre parenthèses et choisi de faire l’école à la maison. La cuisine, les commissions, les jeux, les visites au musée… Tout était prétexte à l’apprentissage.

«Ce sont des enfants qui sont capables d’apprendre mais qui apprennent différemment. Avec l’école à la maison ce que cela nous a permis de faire des activités concrètes, pratiques, manuelles, beaucoup de manipulations», détaille Marie-Eve Gagnon.

Un mode d’éducation qui l’a complètement transformé.

«Plus que ça allait mieux, mieux que je me sentais et j’étais à l’aise de parler avec le monde alors qu’avant j’étais agressif», ajoute Loïck.

«Ça lui a fait du bien de voir que je peux avoir confiance en moi, je suis capable moi aussi d’apprendre», complète sa maman.

La jeune femme croit au système scolaire mais comme de nombreux professeurs, elle souhaiterait des changements pour mieux répondre aux besoins des nombreux enfants en difficulté.

«Il y a des outils technologiques qui existent, des stratégies qui existent», continue Marie-Eve Gagnon.

«Il faudrait que ça change, il n’y a pas juste moi qui a des difficultés comme ça. Il y a plein de personnes à l’école et que c’est comme mal adapter pour eux et pour moi», complète Loïck

Le jeune homme a retrouvé cette année le chemin de l’école avec un suivi adapté, mais il reste encore à faire.