Retour en présentiel chez Telus : dur coup pour les employés et le service à la clientèle
Publié le 18 juillet 2024 à 16:13, modifié le 18 juillet 2024 à 16:13
Par: Félix Côté
TELUS veut forcer ses employés du service à la clientèle qui sont présentement en télétravail à retourner en présence, pour un minimum 3 jours par semaine. Les seuls bureaux se trouvent à Rimouski ou St-George de Beauce. C’est un dur coup pour les salariées qui sont éparpillés partout au Québec. Cinq d’entre eux sont en Gaspésie.
« Déplorable, je me sens trahie, je me sens trahie par un employeur pour qui j’ai donné toute ma confiance pour qui je donne loyauté. Ça me fait mal », lance cette personne anonyme à l’emploi au service à la clientèle.
Les nombreux employés touchés par l’annonce de Telus sentent que leur employeur leurs montres la portent.
« J’ai passé une nuit blanche. Je vis un stress énorme de savoirs queue jet peu de temps soit pour accepter l’offre de départs, quitter mon emploi pour déménager, essayer de trouver quelque chose, vendre ma maison, quitter ma vie, recommencer à zéro. »(anonyme)
Récemment, ces mêmes travailleurs dédiés ont reçu une offre de départ de la part de l’entreprise. Un montant d’argent en échange de leur silence. Or, ils sont prêts à se battre pour leurs emplois et les conditions qui y sont rattachées.
« Je pense que je mérite de travailler dans un poste convenable ici au Québec et je veux le garder, je vais me battre pour. » (anonyme)
Dans les dix dernières années, Telus a supprimé 40% de ses postes au service à la clientèle pour engager des sous-traitants dans les pays moins développés. Selon le syndicat des employés de Telus, cette mesure est une autre forme déguisée afin de relocaliser son service.
« Si on fait encore une vague de coupure de 30-40 autres employés, on va descendre en bas de 100 membres. On va réduire l’effectif de 40 % encore, le travail ne se fait plus comme il se faisait et c’est la clientèle qui écope » explique le président du syndicat québécois des employés de Telus, Luc Pouliot.
Des pourparlers entre l’entreprise et le syndicat de 500 employés ont commencé. Le syndicat juge que les travailleurs québécois sont les mieux placés pour répondre aux besoins de la clientèle. Les clients ressentent d’ailleurs le changement de culture de l’entreprise dans la qualité du service.
« Il me semble que la qualité de service a diminué un peu oui », avoue ce client
« Des fois ce n’est pas le meilleur français. D’autres fois tu ne peux même pas avoir de service en français », mentionne ce deuxième
« Dans le fond, ils ont même de la difficulté à parler (…) effectivement, c’est désagréable », déplore cette troisième cliente cehz Telus.
De son côté Telus n’a pas répondu à nos demandes d’entrevues.