« Présentement, on est en pleine émotion, on est en peine d’amour », lance Nancy Belley, directrice générale de Réseau Charlevoix.

Cette peine d’amour est causée par nul autre que le départ de ce train démonstrateur. Le projet-pilote constitue un grand succès selon Réseau Charlevoix.

« Un gros hit sur l’ensemble du territoire, c’est un train qui ne faisait pas de bruit et qui était grandement apprécié.  On aimait ça le voir passer », indique Mme Belley.

Alstom, propriétaire du Corodia Ilint, a compilé plus de 10 000 passagers, dont 34 délégations commerciales de la mi-juin à la fin septembre. L’entreprise ajoute que l’utilisation de son train à hydrogène vert a permis d’économiser environ 8 400 litres de diesel et d’éviter l’émission de 22 tonnes de CO2.

« Cet été, nous avons démontré que les trains à hydrogène peuvent être une alternative attractive, sécuritaire et pertinente au diesel sur des lignes non-électrifiées et que nous pouvons le faire ici en Amérique du Nord. », affirme le président-directeur général d’Alstom en Amérique, Michael Keroullé.

« Le constat de tout ça, c’est qu’on a un joyau, qui est notre chemin de fer. La star a été notre chemin de fer Charlevoix. À chaque fois que les délégations sortaient du train et ils nous disaient que c’était incroyable la vue », raconte Nancy Belley.

L’apport du train s’est fait ressentir à la billetterie, alors que Réseau Charlevoix connaît une saison record. L’organisation travaille afin qu’il soit de retour en 2024.

« Le train à l’hydrogène fait partie maintenant de notre flotte. On le connaît, on sait comment ça fonctionne. On veut le voir revenir pour l’été prochain », soutient la DG.

Bonne nouvelle pour l’organisation, le train hydrogène vert demeure, pour l’instant, au Québec.

« Il devait traverser l’océan. Présentement, il ne fait que traverser le fleuve. Il s’en va dans le Bas-Saint-Laurent à La Pocatière », précise la représentante de Réseau Charlevoix.

Il se trouve à l’usine d’Alstom au Kamouraska afin que des mises à jour des systèmes soient effectuées.  Notons que Québec avait injecté 3M$ pour la réalisation du projet-pilote d’une valeur totale de 8M$. Plusieurs partenaires y participaient. La tâche s’annonce ardue, mais Nancy Belley ne baisse pas les bras.

« Si on veut opérer de façon efficace et productive en 2024, on a besoin d’un 4e train », note Nancy Belley.