Reprise du transport ferroviaire en Gaspésie
Publié le 6 mars 2020 à 15:55, modifié le 6 mars 2020 à 16:04
Par: Patrick Giguère
La circulation ferroviaire a pu reprendre hier soir en Gaspésie. Un premier train a pu quitter la région vers 20 heures.
Le son du train a pu se faire réentendre à Listuguj alors qu’un convoi de 72 wagons transportant 48 pales d’éoliennes a pris la route vers les États-Unis. Le président de la Société du chemin de fer se réjouit de voir les reprises des activités de l’organisme.«On est bien soulagé, bien heureux que ce soit enfin terminé, et qu’on soit capable de revenir à ce qu’on était habitué de faire soit transporter de la marchandise », se réjouit Éric Dubé, le président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie.
Les employés mis à pied pourront regagner leur poste respectif dans les prochains jours. Le démantèlement s’est déroulé pacifiquement et sans présence policière. Même si le secteur qu’occupaient les manifestants a été nettoyé, les dommages collatéraux se feront sentir à long terme.
La députée bloquiste Kristina Michaud demande au gouvernement d’aider les entreprises touchées par ce conflit qui aura causé des pertes financières de 500 000 $ à la Société du chemin de fer de la Gaspésie. «Donc, là on a payé un peu pour ça. Est-ce qu’il va y avoir des suites ? Je sais qu’on a essayé de régler ou du moins on a essayé de régler la situation à court terme, mais qu’est-ce qu’il en a pour la suite ? » se questionne cette dernière.
Le député Sylvain Roy abonde dans le même sens.«J’ai interpellé Investissement Québec pour qu’il réfléchisse à soutenir financièrement la Société du chemin de fer et toutes les autres entreprises qui ont été pénalisées par le blocage. Et, j’ai aussi interpellé la ministre fédérale. Le gouvernement fédéral a une grande responsabilité dans ce qui s’est passé là et leur inaction a coûté des centaines de milliers de dollars aux Gaspésiens et Gaspésiennes. »
Ce dernier souhaite que des directives claires soient écrites advenant qu’un autre conflit du genre ne se déclare dans la région. «Donc, il va falloir qu’à l’avenir, pour sécuriser les investissements en Gaspésie qu’il y ai des lignes de communication claires et des actions claires à entreprendre avec des délais clairs respectés par tout le monde s’il y a des blocus similaires. Parce que les autochtones ont bien dit que s’il y a d’autres dossiers qui sont litigieux, ils vont utiliser la même stratégie », explique monsieur Roy.
De son côté, la députée libérale de Gaspésie-Les-Iles Diane Lebouthillier nous a fait parvenir une déclaration écrite mentionnant que son gouvernement s’est efforcé de trouver une solution pacifique et durable afin d’éviter que la situation se détériore. L’élue n’était pas disponible pour commenter à la caméra.