Renfort en santé : les infirmiers provenant d’Afrique s’intègrent à merveille
Publié le 19 février 2024 à 11:31, modifié le 19 février 2024 à 11:31
Par: Félix Côté
La quarantaine d’étudiants africains arrivés dans la Baie-des-Chaleurs l’automne dernier pour prêter main forte au système de santé doivent s’adapter rapidement aux façons de faire gaspésiennes. Félix Côté a rencontré l’un d’entre eux…
Arrivé depuis octobre 2023, Toussain Mtimu Musamtu s’acclimate très bien à la région Gaspésienne. Originaire du Congo, il est infirmier depuis 2006, et après 16 ans de carrière, il est venu le temps d’un nouveau défi.
« J’avais trouvé qu’il était temps pour moi de sortir de chez moi et voir ce qui se passe un peu partout ailleurs. Dans cette optique, j’ai eu l’opportunité de postuler dans le recrutement Santé Québec, et aujourd’hui je suis dans l’aventure. »
Selon lui, il faut toujours s’actualiser. Particulièrement, dans le domaine de la santé. Toussain Mtimu Musamtu n’a donc pas hésité à retourner sur les bancs d’école à 41 ans.
« Notre métier nous oblige à être à jour, parce que les soins de santé changent à tout moment, de nouvelles méthodes de nouvelles informations. Si tu ne te mets pas à jour, après un certain laps de temps tu te retrouves comme un analphabète. »
Le métier d’infirmier est universel selon Toussaint. Le corps humain fonctionne de la même manière d’un continent à un autre. Au Congo ils utilisent les mêmes appareils et dispositifs médicaux qu’au Québec. La formation dont il prend part a pour but de conformer les nouveaux infirmiers aux lois et à l’approche médicale québécoises.
« L’objectif principal c’est de protéger le public. Que vous soyez membres de l’ordre du Québec, que vous soyez membre de l’ordre du Congo c’est toujours un cadre professionnel qui régis des lois pour que nous puissions protéger le public. »
Toussaint est aussi père de deux enfants qui voient l’hiver pour la première fois. Il salue l’accueil qu’ils ont reçu et remercie les Gaspésiens de s’intéresser à eux. S’intégrer dans un nouveau milieu peut être compliqué, mais Toussait croit que les régions sont des endroits parfaits pour tisser des liens avec les Québécois.
« Du côté familial aussi ça va, ma conjointe est là. Mon fils est déjà élève à l’école Saint-Donat et grâce à l’école Saint-Donat parce qu’ils sont souvent à l’extérieur, il s’habitue déjà avec le froid contrairement à moi. »
La formation de mise à niveau de la cohorte permettra à une quarantaine d’infirmiers et d’infirmières comme Toussaint d’intégrer le système de santé dès janvier 2025.