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Relève agricole: peu d’espoir pour les prochaines générations

Publié le 8 décembre 2023 à 16:51, modifié le 8 décembre 2023 à 16:51

Par: CIMTCHAU

La fédération de la relève agricole craint pour l’avenir de l’agriculture. C’est un véritable cri du cœur que lance la faction gaspésienne, qui formule vingt et une demandes pour tenter de sauver la prochaine génération d’agriculteurs.

La fédération de la relève agricole se concentre sur deux revendications principales. La première concerne le prix des terres. Les coûts élevés représentent un obstacle majeur pour les jeunes agriculteurs qui commencent et alors se découragent.

« Si on n’agit pas d’ici peu, il y en aura plus de relève, parce que ce n’est pas intéressant pour une relève d’aller acheter et travailler 80-100 heures par semaine et ne pas avoir de revenus au bout du compte. », affirme la présidente de la relève agricole de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Alex-Émilie Plourde Leblanc.

La fédération veut également la mise en place de mesures visant à éviter que des acheteurs de l’extérieur ne profitent de la terre dans le seul but de la revendre ou d’acquérir un actif au détriment de la relève.

« Ce qui va se passer c’est que les gens qui achètent les terres, il ne les cultive pas donc ça tombe en friche. Il ne dynamise pas le territoire, parce qu’eux ils n’ont pas besoin de machineries pour cultiver leur terre, … ce qui fait que ça appauvrit un peu le territoire. », explique Mme Plourde Leblanc.

La deuxième revendication importante de la plateforme vise la nécessité d’établir un fonds de retraite pour les agriculteurs. Lors de la vente de leurs terres, les agriculteurs retraités ont souvent tendance à privilégier une offre plus élevée, provenant d’un acheteur potentiellement moins intéressé, mais avec plus de sous, plutôt que d’opter pour le prix plus juste offert par un jeune de la relève. Face à ses revendications, la présidente de la fédération de la relève ressent peu d’ouverture de la part du gouvernement.

« Le budget national pour l’agriculture, c’est moins de 1 % de leur budget total qui est relié à l’agriculture. L’agriculture c’est la base un peu de la vie, dans le sens qu’on nourrit les familles, on fait ce qu’on mange là! », exprime la présidente.

Mercredi, une marche organisée par l’UPA à l’Assemblée nationale a eu lieu pour dénoncer le manque d’action du gouvernement. Le taux d’intérêt très élevé représente un autre défi qui pèse lourd sur le secteur.

« C’est une grosse partie de liquidités, ce qui fait que les projets futurs, les agrandissements, les évolutions, l’augmentation de la capacité de la ferme, bien c’est pas mal mis de côté. On y va avec le strict minimum ce qui fait que, dans quelques années, ça va avoir un gros gros impact. », affirme Alex-Émilie Plourde Leblanc.

Elle souligne l’ampleur des enjeux, précisant que la relève a traversé une année particulièrement difficile.

« Il y a quelque chose en agriculture que beaucoup de gens nous répètent c’est : vous vous êtes des passionnés. Mais tu sais la passion ça a c’est limite à un moment donné. »