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Réforme du PEQ : les réactions se multiplient

Publié le 7 novembre 2019 à 16:29, modifié le 7 novembre 2019 à 16:29

Par: CIMTCHAU

Le projet de loi du gouvernement Legault pour réformer le programme d’expérience québécoise continue de susciter de vives réactions dans la région. Étudiants, élus et communauté d’affaires se soulèvent pour montrer leur désaccord avec la décision du ministre de l’Immigration.

« Personnellement, je n’étais vraiment pas en accord avec ça », lance le directeur général de la Chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs, Maurice Quesnel.

« C’est une vision à très court terme. C’est très utilitariste comme vision », de dire le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

Sélectionner les étudiants et travailleurs étrangers selon leur domaine d’étude ou leur profession serait catastrophique pour les cégeps en région, selon le député de Bonaventure.

« Fermeture de programmes dans les cégeps, donc fragilisation du rôle des cégeps comme institution de développement économique, social et culturel dans l’Est-du-Québec », craint Sylvain Roy.

La direction du cégep de la Gaspésie et des Îles n’était toujours pas en mesure de commenter le dossier. Pendant ce temps, son association étudiante, elle, a réagi, et s’est dite « désemparée devant cette décision ». Elle déplore l’impact que ce changement aura particulièrement sur les étudiants des programmes de technologie forestière et de travail social.

« En foresterie, ce n’est même pas reconnu comme une formation qui est nécessaire au marché de l’emploi et il y a une pénurie de personnel dans le domaine. Donc, vous voyez bien que ça ne tient absolument pas compte de la réalité », déplore le député de Bonaventure.

L’écho est le même dans les différentes communautés d’affaires.

« Sur ce dossier là, le ministre Jolin-Barrette, je trouve qu’il est complètement déconnecté de la réalité », soutient Maurice Quesnel.

La chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs déplore le manque d’écoute de la part du gouvernement.

« Nos besoins, c’est de la bonne main-d’oeuvre. Ce n’est pas compliqué, c’est de ça qu’on a besoin », ajoute-t-il.

Sans compter les complications que ça apporterait au niveau du recrutement à l’international.

« Si on a une liste de postes que l’on peut combler, selon l’humeur de M. Jolin-Barrette, est-ce qu’on va faire des démarches pour rien? Est-ce qu’on va pouvoir les amener ici? Parce que c’est une chose avec Québec, mais après ça avec Immigration Canada aussi », se questionne le directeur général de la Chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs.

« De se camper dans certaines formations que le gouvernement considère comme valables, et d’éliminer toutes les autres, c’est ne pas comprendre la dynamique de l’évolution des sociétés », poursuit Sylvain Roy.

« Si on applique votre loi, Boucar Diouf ne serait pas ici aujourd’hui. Je pense que ça a fait un bon citoyen ça! », conclut Maurice Quesnel.

La ministre responsable de la région, Marie-Eve Proulx et son homologue des finances, Pierre Fitzgibbon, seront de passage en Gaspésie dans les prochaines semaines. Il va s’en dire que les impacts qu’aurait cette réforme ici, seront à l’ordre du jour.