La mise en place de la passe archipel, le nom plus poétique pour décrire la redevance touristique, a fait des vagues non seulement aux Îles, mais un peu partout en province et sur les médias sociaux. Nous en parlions la semaine dernière, un groupe de citoyens de l’archipel a même remis en doute la décision politique de mettre en place une telle redevance… prétextant qu’à long terme, ce décret nuirait au tourisme. Or, j’ai voulu en savoir un peu plus et j’ai donc contacté les transporteurs qui amènent les touristes sur les Îles et j’ai réussi à joindre les représentants de Pascan aviation qui transportent, bon an-mal an, plus de 15 mille de voyageurs vers les Îles-de-la-Madeleine.

« Comme on dit en anglais : so far, so good… Quoique, comme à chaque année, la plupart des réservations pour les déplacements aux Îles-de-la-Madeleine, c’est déjà fait. Ça commence aussitôt qu’à l’automne. Le peek de nos ventes pour les Îles, c’est en janvier, février et mars. À ce moment-là, la redevance touristique, ou la passe archipel, c’était déjà dans les airs. », affirme Yani Gagnon, copropriétaire de Pascan aviation.

Rappelons que la redevance touristique qui est imposée à tous les visiteurs non-résidents des Îles-de-la Madeleine permettra à la municipalité maritime de récolter, selon les chiffres, un million de dollars annuellement. La passe archipel pourra être payée d’avance et sera demandée au moment de sortir des Îles.

« Au départ, ce qui avait été proposé par la municipalité, c’est que les transporteurs, que ce soit le bateau ou l’avion, soient des agents percepteurs. On aurait rajouté cette redevance sur le prix du billet. Heureusement, ça n’a pas été le cas. », précise monsieur Gagnon.

Dans un reportage que nous consacrions à cette redevance, la semaine dernière, on vous parlait de la réticence citoyenne aux Îles, face à cette nouvelle politique. À ce sujet, une manifestation est même prévue, demain à 6h30 du matin, sur le quai d’embarquement du CTMA, à Cap-aux-Meules. L’invitation, lancée sur les réseaux sociaux, attire l’attention… Les résidents voudront scander que leurs droits fondamentaux sont atteints.