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Redécoupage électoral : le poids des francophones est maintenu au Nouveau-Brunswick

Publié le 9 décembre 2022 à 16:27, modifié le 9 décembre 2022 à 16:27

Par: Louis-Philippe Morin

Le poids électoral des francophones du Nouveau-Brunswick ne sera pas affecté négativement par le redécoupage de la carte électorale fédérale. Cette nouvelle mouture de la délimitation des circonscriptions a été déposée et ce n’est plus qu’une formalité avant qu’elle n’ait valeur de loi. La Commission chargée de redessinée les limites des comtés est arrivée à une conclusion qui plait à l’ensemble des acteurs du milieu politique francophone, mais qui reflète aussi une réalité de la dichotomie provinciale.

« Honnêtement, pour ce qu’ils ont fait pour notre région, ça soulage. Parce qu’effectivement, ça amène une réalité francophone à la table du fédéral. », lance, d’entrée de jeu, le maire d’Atholville, Jean-Guy Lévesque.

Le redécoupage de la carte électorale fédérale au Nouveau-Brunswick rassure les francophones de la province. Les demandes de plusieurs politiciens et citoyens ont donc été entendues par la Commission de délimitation des circonscriptions.

« Ce n’est pas juste une question de poids politique. C’est une question de services aussi. Quand les gens de ces communautés avaient des questions pour les pensions ou l’Assurance-emploi, ils devaient appeler à Miramichi… et souvent le service était uniquement en anglais. », affirme Keith Chiasson, député provinciale de Tracadie-Sheila.

À termes, la province conservera donc 10 comtés comme lors des dernières élections. Dans le détail, trois circonscriptions seront à majorité francophone, une sera bilingue et six seront peuplées d’une majorité d’électeurs anglophones.

« Ce qui justifiait, selon les commissaires, qui ont proposé ces changements, ces modifications aux limites électorales, c’était les champs d’intérêt… c’est-à-dire, la langue qui était le principal marqueur si on veut. », lance René Arseneault, député fédéral de Madawaska-Restigouche.

Les remous linguistiques sont au cœur de plusieurs débats provinciaux, ces jours-ci. La langue est un sujet sensible et la Commission a, semble-t-il, fait les bons choix.

« C’est certain qu’en tant que minorité linguistique, les bonnes nouvelles passent rarement… alors, quand elles passent, on va les prendre. », nous confie Alexandre-Cédric Doucet, président de la SANB

Pour les experts de la politique ces nouvelles délimitations étaient nécessaires, mais pour la population on estime qu’elles auront un impact positif sur la communauté d’appartenance.

« Faire partie d’une communauté francophone, ça nourrit notre identité. Ça permet aussi aux gens d’être plus à l’aise et de sentir que leur voix est entendue. Ça leur donne aussi la chance de s’exprimer dans leur langue maternelle. », conclue monsieur Chiasson.

Si tout suit son cours normalement, ces nouvelles délimitations seront appliquées lors des prochaines élections fédérales, qui ne sont pas prévues avant avril 2024.