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Reconnaissance des aboiteaux : Le Kamouraska ne baisse pas les bras

Publié le 26 octobre 2023 à 17:16, modifié le 26 octobre 2023 à 17:18

Par: Allyson Dubé

Le Kamouraska poursuit ses efforts pour faire reconnaitre les aboiteaux comme ouvrage de protection contre les inondations. Le dossier avance tranquillement et les élus ne comptent pas baisser les bras.

Vous connaissez le petit phare de Saint-André? Donc, vous avez déjà vu un aboiteau, qui est essentiellement une bute de terre à entre le fleuve et la terre ferme.

« C’est un ouvrage, qui a deux parties et une digue de protection et un canal d’évacuation. Ça sert à Saint-André, à protéger le village, lorsqu’il y a des grandes marées ou des crues significatives », expliquait Ghislain Darisse, maire de Saint-André-de-Kamouraska.

Depuis des années, les élus du Kamouraska tentent de faire reconnaitre cet ouvrage de protection par Québec.

« Essentiellement, c’était le règlement sur les mesures transitoires en zone inondable qui nous dérangeait », a-t-il avoué.

Un seul changement notable dans le dossier est observé depuis la dernière année. Il était impossible d’agrandir la bâtisse principale d’une entreprise par exemple. Maintenant, c’est permis. Les autres restrictions demeurent toujours.

 

Les agriculteurs aussi concernés par la non-reconnaissance des aboiteaux 

C’est tout un dossier pour les élus, mais s’en est tout un également pour les agriculteurs de la région.

« Ça pousse bien, ce sont des terres fertiles, c’est facile à travailler donc on ne veut pas les perdre », confirme Mylène Bourque, présidente du syndicat de l’UPA du Kamouraska.

Québec ne veut pas croire que les aboiteaux protègent les terres. Il croit toujours que celles-ci sont inondables et que les produits agricoles contaminent l’eau du fleuve.

« Toute cette portion-là de terre serait inondable, donc on aurait plus le droit de les cultiver », racontait-elle.

En pratique, jamais ces champs du Kamouraska n’ont été inondées, grâce aux aboiteaux.

« Y’a une firme qui a été mandatée pour étudier, voir si les aboiteaux protègent vraiment les terres agricoles. La 20 est inondable s’il n’y a pas d’aboiteaux. Est-ce qu’ils vont la déplacer? Je ne pense pas. Pourquoi nous ils nous tassent», se demande-t-elle.

« Faudrait venir voir sur le terrain avant de mettre une norme », a-t-elle conclut.

Si Québec interdit aux agriculteurs de cultiver ces terres, cela représenterait une perte de 1235 hectares, qui permettent de produire du fourrage pour environ 625 bêtes par an.