Le déclin de la population d’abeilles frappe de plein fouet l’apiculteur de la Matapédia, Nicolas Bélanger. Il est en retard de 10 jours sur sa production habituelle.

«On a perdu 25 % de nos colonies. Ce que je trouve le plus difficile, c’est l’insécurité. On ne sait jamais combien de miel on va récolter », confie-t-il.

Sa colonie d’abeilles est passée, cette année, de 100 000 à 80 000, l’hibernation ayant été une catastrophe. «Dans les colonies qu’on a hiberné, on avait 70 % moins d’abeilles. Le printemps a été très long et le fonte des neiges a été tardive», affirme M. Bélanger.

Face à une telle situation, l’apiculteur espère obtenir une subvention gouvernementale pour financer son équipement d’apiculture.

«J’ai vérifié pour la possibilité d’un programme d’aide parce qu’on a eu beaucoup de mortalités cette année. On ne peut pas parler d’environnement sans parler des abeilles», souligne celui qui pratique l’apiculture depuis 10 ans.

Malgré la précarité de la production de miel, Nicolas Bélanger reste optimiste quant à l’avenir du métier d’apiculteur. «Avec la sensibilisation, il y a quelque chose de grand à faire parce que je sens que la nouvelle génération de jeunes est attirée par les bases de l’environnement, les vraies choses. Donc, ils sont très sensibles aux abeilles», conclut-il.

Plus de 40 % des aliments qu’on retrouve dans nos assiettes proviennent de la pollinisation des fruits et légumes faites par les abeilles.