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Nouvelles

Réactions à la décision de la Cour suprême

Publié le 19 avril 2018 à 17:03, modifié le 19 avril 2018 à 17:03

Par: CIMTCHAU

Au cœur de cette décision judiciaire, il y a l’arrestation en 2012 de Gerard Comeau. L’homme de Tracadie avait été arrêté à Campbellton avec une importante quantité d’alcool achetée au Québec.

En 2016, un juge de la Cour provinciale du Nouveau-Brunswick a conclu qu’il était non coupable. Le Nouveau-Brunswick est allé en appel. Aujourd’hui, la Cour suprême du Canada tranche que le Nouveau-Brunswick pourra maintenir la limite imposée aux citoyens sur le nombre de boissons alcoolisés qui entrent dans la province.

Gérard Comeau est déçu de la décision. Il trouve que la Cour brime la liberté d’achat du consommateur. Il croit aussi que la décision pourrait avoir des répercussions négatives sur le commerce interprovincial :  « Ils pourraient limiter tout. Comme c’est là, tu peux aller au Québec t’acheter du linge, la quantité que tu veux, et l’apporter chez-vous. Mais, là, ils peuvent dire on va mettre une limite sur ça ».

Selon la Cour suprême du Canada, la loi du Nouveau-Brunswick n’a pas comme objectif de nuire au commerce, mais de contrôler le nombre de boissons alcoolisés qui se trouvent dans la province.

L’avocat de monsieur Comeau, Mikaël Bernard, est également déçu. Gérard Comeau était son dossier pro bono et il en avait fait son cheval de bataille. L’avocat mentionne qu’il a reçu beaucoup d’appui du public et, espère que la pression sociale pourrait éventuellement faire modifier la loi : « Je comprends, j’accepte la décision. C’est juste, encore une fois, nous les consommateurs, on est pris pour payer encore au dépend du gouvernement ».

Les gens des deux côté de la frontière, tant à Pointe-à-la-Croix qu’à Campbellton, critiquent la décision de la Cour suprême.

« Les gens vont quand même voyager et venir au Québec. Regarde la différence entre la bière : 60 pour 69 $, et dans le nord du Nouveau-Brunswick 24 bières pour presque 60$ », mentionne un Néo-brunswickois.

« Je ne suis vraiment pas d’accord avec ça. On est assez proche, je ne comprends pas pourquoi on est limité », ajoute un autre Néo-brunswickois

« Étant donné que le Canada est un pays, il ne devrait pas avoir de limite », affirme une dame du Nouveau-Brunswick.

L’amende de Gérard Comeau a été annulée.